Le Crépuscule des Anges de Corinne Guitteaud

Résumé : Lynn Bellange et sa coéquipière, Camille Gasquez, se retrouvent au mauvais endroit, au mauvais moment. Et pour cela, Camille va mourir, tuée par un homme mystérieux qui n’a eu qu’à brandir sa canne à tête de démon pour que la jeune femme s’écroule sans vie. Lynn n’a pas l’intention de le laisser s’en tirer comme ça et se lance dans une enquête qui va la conduire… droit en enfer. C’est qu’à Trinity, Anges et Démons préparent l’avènement du Libre Arbitre. Et il se pourrait bien que la jeune femme ait son rôle à jouer dans l’Apocalypse qui va survenir.

Avis : Voici un livre qui m’a beaucoup intriguée dès le départ, de par sa couverture et son résumé. C’est un roman qui une fois sa lecture achevée m’a laissée dans un état assez perplexe car, et il faut le dire, Le Crépuscule des Anges, n’est pas une lecture facile. Il faut prendre son temps, n’avoir rien d’autre à faire et se concentrer un minimum pour pouvoir réellement l’apprécier. J’avoue que j’ai eu un peu de mal à accrocher, surtout dans la première partie, non pas parce que ce n’est pas captivant, bien au contraire, mais surtout parce qu’il est assez complexe et qu’on peut facilement passer à côté de certains éléments ou faits essentiels si on ne le lit pas attentivement.

Lynn Bellange est lieutenant de police à Trinity, une ville contrôlée par les autorités religieuses, en particulier l’archevêque Rendell. Sa coéquipière et compagne, Camille a été tuée dans des circonstances assez étranges, pendant qu’elles patrouillaient du côté de Crystal Church, une église désaffectée. Prête à tout pour retrouver le meurtrier de Camille, Lynn se lance, sans l’accord de son supérieur, dans une enquête qui dans un premier temps, la conduira au père Scudéry. Ce-dernier propose de l’aider puis tout d’un coup lâche l’affaire et disparaît. C’est en effectuant une recherche dans le fichier des identités du commissariat que Lynn se rend compte que le prêtre lui a menti et qu’il n’est pas celui qu’il prétend être car le véritable père Scudéry est beaucoup plus âgé et il est décédé depuis sept ans. A partir de là, l’enquête, qui au départ était une simple affaire de meurtre, va prendre une dimension beaucoup plus fantastique, puis carrément mystique.
L’auteur a crée un univers très complexe, par moments on s’y perd un peu, il y a beaucoup d’informations à retenir. Ce qui m’a le plus déconcertée au début, ce sont les nombreux retours en arrière. En effet, l’auteur nous ballade constamment d’une époque à l’autre plus ou moins lointaine, nous faisant ainsi passer d’un seul coup par exemple du présent à 3000 ans en arrière. Toutefois, il faut reconnaître qu’ils donnent du rythme à l’histoire et passée la première partie, on finit par s’y habituer. Ce sont ces fameux retours en arrière qui détiennent les clés de l’intrigue. Au fur et à mesure qu’on avance dans le récit, tout s’éclaire et le lecteur parvient progressivement à assembler les pièces du puzzle. Ils permettent également de mieux connaître les personnages.
La multitude de personnages m’a aussi un peu gênée car selon les époques, leurs noms changent et ce n’est pas toujours évident de savoir qui est qui. Une liste récapitulative en début ou en fin d’ouvrage mentionnant tous leurs noms ou surnoms aurait été fort appréciable. Malgré tout, on finit par s’attacher à certains d’entre eux. Ceux qui m’ont le plus marquée sont bien sûr Lynn et Harfang/Ishmael. Lynn est une femme qui a du caractère, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et comme le dit Camille, c’est « Une forte tête, limite suicidaire ». Harfang, quant à lui est un démon qui a traversé les siècles rongé par la culpabilité, c’est un Repenti. C’est celui qui m’a le plus touchée, mais il ne faut pas oublier non plus Kali, la déesse indienne de la mort, Le Premier, le père Heiden, Agnès, l’archange Gabriel, Lilith, Lucifer, etc. Chacun a une histoire qu’on découvre petit à petit.
Bref, vous l’aurez compris, il est question ici d’anges et de démons. Les extraits tirés de La fin de Satan, de Victor Hugo en début de certains chapitres donnent le ton. D’ailleurs Victor Hugo est très présent dans ce roman, à tel point que l’auteur en a même fait un personnage. Qui plus est, Corinne Guitteaud n’a pas hésité à mélanger les diverses mythologies existantes et à se les approprier, afin de nous offrir un roman fantastique assez original. Et bien qu’il n’a pas été un coup de cœur en ce qui me concerne, force est de constater que ce livre est une véritable mine d’informations : il est très bien documenté et contient beaucoup de références littéraires, culturelles, bibliques et même philosophiques.
Au final, bien que je ne raffole pas de ce genre de lecture, je dois reconnaître que ce livre est assez intéressant, je pense qu’il ferait davantage le bonheur des passionnés de mythologie ou des accros de romans ésotériques.

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