The Earl and the Fairy #1 d’Ayuko, d’après une œuvre de Mizue Tani


The Earl and the Fairy, Tome 1

Résumé : Lydia Carlton est une doctoresse des fées vivant dans l’Angleterre victorienne. Elle tient son métier de sa capacité unique à voir et communiquer avec les êtres féeriques. En faisant un voyage en direction de Londres, elle fait la rencontre du séduisant Edgar J. C. Ashenberg. Apprenant que ce dernier est à la recherche d’un trésor qui s’avère être une épée légendaire, Lydia se décide, un peu sous la contrainte, à le suivre dans son long voyage. Leur périple va vite se transformer en une fabuleuse aventure. Mais une question taraude Lydia. Pourquoi Edgar veut-il retrouver cette épée et quel usage veut-il en faire ?


Avis : The Earl and the Fairy est à l’origine une série de romans écrits par Mizue Tani. Suite au succès de cette série, elle a par la suite été adaptée en manga et en animé. Ayant vu l’animé récemment, j’étais impatiente de découvrir la version manga parue chez Glénat depuis peu et au final, je n’ai pas du tout été déçue. Ce premier volume est très réussi.

L’histoire se déroule en Angleterre, au XIXe siècle. Lydia est l’une des rares personnes à pouvoir voir les fées. De ce don, elle en a fait son métier : « docteur en féerie ». Un jour, alors qu’elle se rend à Londres afin de voir son père, elle fait la connaissance d’Edgar Ashenberg dans des circonstances, il faut bien le dire, plus que troublantes. Le jeune homme prétend non seulement être un comte mais aussi un descendant du Chevalier bleu, seigneur du pays des fées. Il lui avoue qu’il est à la recherche d’une épée légendaire et aurait besoin de ses services en tant que docteur en féerie afin de la retrouver. Lydia accepte de l’aider mais reste assez suspicieuse. En effet, quels sombres secrets cache le mystérieux et très séduisant Edgar Ashenberg ?

J’ai beaucoup aimé ce premier volume qui est assez différent des mangas que l’on lit habituellement. En effet le fait que l’histoire ait lieu en Angleterre et non pas au Japon et qui plus est en pleine période victorienne constitue pour moi une véritable nouveauté. On est bien loin des amourettes entre lycéens et cela fait énormément de bien.

L’histoire est bien rythmée malgré une intrigue qui tarde à se mettre en place. Au début, tout comme l’héroïne, on ne sait pas vraiment dans quoi on est embarqué et on se pose plein de questions : Que cache Edgar Ashenberg et pourquoi tient-il tant à s’emparer de cette fameuse épée ? Qui sont vraiment Ermine et Raven, qui l’accompagnent partout où il va et qui font davantage penser à des gardes du corps plutôt qu’à des serviteurs ? Plus intriguant encore, pourquoi le dénommé Huxley en a après eux ? Ceci dit les réponses nous sont apportées au fur et à mesure que l’on progresse dans la lecture. 

Pour ce qui est des personnages, j’ai bien accroché avec Lydia qui apporte beaucoup de fraicheur à cette histoire. C’est une jeune fille qui a beaucoup de caractère mais sa naïveté et son innocence sont susceptibles de lui jouer des mauvais tours. Heureusement pour elle, elle peut compter sur Nico, le chat (qui en fait n’est pas un chat ordinaire mais un chat fée doté de la parole) pour la mettre en garde. J’ai adoré ce petit personnage, il est vraiment trop mimi. Bien sûr il y a le mystérieux Edgar au passé plus que troublant. On s’interroge sur ces véritables motivations, que va-t-il faire une fois qu’il sera en possession de l’épée, va-t-il s’en servir à des fins nobles ou au contraire à des fins plus viles ?


Il y a de légères différences comparé à l’animé, par exemple, je ne m’attendais pas du tout à voir Ermine aussi tôt dans le manga alors que dans l’animé, on ne la voit que vers la fin mais sinon, à part cela, on peut dire que dans l’ensemble c’est à peu près pareil. J’espère cependant que la version manga sera plus étoffée que la version animé car j’avoue qu’avec l’animé je suis un peu resté sur ma faim.

En ce qui concerne le graphisme, il est sublime. Le trait de la mangaka Ayuko est très fin et délicat, c’est un véritable plaisir pour les yeux, au point que cela m’a donné envie de découvrir ses deux autres œuvres, Souvenirs de demain et Proche horizon, également publiés chez Glénat. Bref, j’ai beaucoup aimé ce premier volume de The Earl and the Fairy, je suis une grande fan de cette saga et j’attends donc avec impatience le prochain opus.

Titre : The Earl and the Fairy
Titre VO : 伯爵と妖精 (Hakushaku to Yôsei)
Auteur : AYUKO (dessin) TANI Mizue (scénario)
Type : Shôjo
Genre : Romance, Fantastique
Collection : Glénat – Shojo
Prix : 6.90 €
Nombre des volume(s) : 1 (En cours) 
Nombre de volume(s) vo : 4 (Terminé) 

Sortilèges d’Aprilynne Pike

Série Wings, Tome 2

Résumé : Déchirée entre le monde féerique et le monde humain, Laurel ne se résout pas à l’idée d’abandonner les siens. Elle devra pourtant faire un choix : David, son petit ami, ou l’intriguant Tamani, l’elfe sentinelle vers qui elle est irrésistiblement attirée… Tout ce que vous pensiez savoir sur les fées sera à jamais bouleversé.

Avis : Plusieurs mois se sont écoulés depuis les événements survenus à la fin du tome 1. Dans ce volume Laurel a enfin accepté sa nature de fée et commence à prendre réellement la mesure de ce qu’on attend d’elle. Suite à une convocation, elle doit franchir la porte et se rendre à Avalon afin de commencer son apprentissage. En tant que fée d’automne, elle doit apprendre à concocter des potions et des élixirs. C’est capital, aussi bien pour sa propre protection et celle de ses proches que pour la survie du royaume car la menace qui plane sur eux se fait de plus en plus grandissante. Mais cet apprentissage s’annonce bien long et très difficile. Une fois de retour chez elle, Laurel essaie d’appliquer tous ces enseignements mais elle a beau s’entraîner, ses potions ne fonctionnent pas. Frustrée et de plus en plus irritable, elle s’en prend même à David. Et comme si ce n’était pas suffisant, voilà que sa mère a pris ses distances avec elle.
J’attendais la suite de cette saga depuis un bon moment. Ce deuxième tome se focalise essentiellement sur le choix auquel Laurel est confrontée : celui de mener une existence en tant qu’humaine ou bien en tant que fée. Un choix bien cornélien. Ayant été élevée parmi les humains, Laurel ne peut se résoudre à abandonner sa famille, ses amis et son petit ami, David. Mais l’appel d’Avalon est aussi très tentant. Qui plus est, elle est très attirée par Tamani, l’elfe sentinelle chargé de sa protection. Incapable de se décider, elle essaie de concilier ces deux vies et n’hésite pas à jouer sur les deux tableaux mais avoir une telle attitude n’est pas sans conséquences.
J’avoue que j’ai un peu moins apprécié ce deuxième tome car j’ai trouvé qu’il y a avait quelques longueurs. Je n’en suis pas venue à bout aussi rapidement que je l’aurais voulu et j’ai trouvé cela un peu dommage. Le fait qu’il soit plus axé sur le triangle amoureux en est peut être aussi la cause. En ce qui me concerne, j’ai préféré les passages se déroulant à Avalon. J’aurais voulu rester plus longtemps dans cet univers, en savoir davantage sur la vie et le fonctionnement de cette société.
En effet, de l’autre côté de la porte, on se retrouve dans un univers féerique et plein de magie. On découvre enfin Avalon. Tout cela est nouveau pour Laurel puisqu’elle a tout oublié de ses premières années où elle a vécu là-bas. Mais la vie dans le monde des fées est loin d’être aussi parfaite. A Avalon, les fées sont divisées en castes. Au sommet de la hiérarchie, on trouve les fées d’hiver, suivies des fées d’automne puis les fées d’été. Les fées et elfes de printemps, comme Tamani, se situent donc au plus bas de l’échelle et la plupart du temps sont au service des autres fées de caste supérieure. Il y a tout un protocole à respecter, un ensemble de règles très strictes auxquelles la jeune fille a bien du mal à s’y conformer. Cela a été très intéressant de découvrir en même temps que l’héroïne les usages et les coutumes des fées. J’ai été émerveillée aussi par les descriptions des paysages féeriques.
S’agissant des personnages, je dois dire que David m’a moins charmée dans ce deuxième tome, je ne sais pas trop pourquoi, il est toujours aussi doux et attentionné envers Laurel et ferait n’importe quoi pour elle mais je trouve qu’il a un peu perdu de sa superbe. Quant à Tamani, j’ai eu beaucoup de peine pour lui, surtout vers la fin. Laurel se montre terriblement cruelle envers lui. D’accord, elle ne veut pas quitter sa famille et on la comprend mais pourquoi jouer avec les sentiments de ce pauvre Tam de la sorte ? Du coup elle m’est bien moins sympathique. Il faut noter aussi l’apparition d’un nouveau personnage dans ce deuxième opus : une femme du nom de Klea Wilson mais on ne sait pas grand-chose sur elle. Amie ou ennemie ? La suite nous le dira (ou du moins espérons-le). La fin ouvre la voie à d’autres possibilités et à un troisième tome qui s’annonce encore plus captivant. Au final, même si j’ai moins accroché avec ce deuxième volet, je reste une grande fan de la saga et j’attends la suite avec impatience.

Ailes de Aprilynne Pike

Série Wings, Tome 1

Résumé : Laurel, fascinée, fixait les pâles choses avec de grands yeux. Elles étaient terriblement belles – trop belles pour l’exprimer en mots. Laurel se tourna de nouveau vers la glace, son regard sur les pétales voltigeant à côté de sa tête. Ils ressemblaient presque à des ailes.

Dans ce récit extraordinaire de magie et d’intrigue, d’amour et de danger, toutes vos certitudes sur les fées seront transformées à jamais.

Avis de Melliane : Je dois dire que je détenais ce livre depuis un moment mais je n’avais pas encore eu l’occasion de le lire. Quand j’ai vu la magnifique couverture française, je me suis lancée. Laurel est une jeune fille qui se retrouve confrontée au monde pour la première fois. Et tout commence à changer quand une fleur se met à pousser dans son dos. C’est un fait très curieux, et j’avais du mal à le visualiser vraiment.

Dés lors, Laurel se rend compte qu’elle n’est pas humaine, mais une créature dont elle ne connait rien. Elle sera confrontée à une vérité qui lui avait été cachée depuis son adoption, et qui bouleversera sa vie entière. On observera ainsi, l’évolution, le déni et l’acceptation de notre héroïne sur sa nature.
L’histoire est mignonne et se lit rapidement. J’ai bien aimé les références à Avalon, mais je me demande ce qu’il en est vraiment. J’aimerais connaître plus de choses sur ce monde féerique et ses habitants.
Bien que ce premier tome soit agréable, j’ai trouvé dérangeant que les événements se déroulent de manière aussi rapide. D’un paragraphe à un autre il peut se passer des heures voire une journée, sans que ce ne soit bien marqué. Des moments sont donc coupés précipitamment sans nous laisser la peine de vraiment bien les comprendre.
Pour ce qui est des personnages, on a une opposition poignante entre David et Laurel. Cette dernière est une jeune fille simple, peu intelligente et assez vide. Je n’ai pas vraiment accroché à son personnage, qui finalement n’a pas grand intérêt. Tout pour elle n’est que découverte, alors que David est un jeune garçon attachant, plein de connaissances. Un peu trop peut-être ? J’ai trouvé ça très étrange qu’un garçon de 15 ans, sache autant de choses sur les plantes et la biologie. Peut-être que ce n’est que pour moi, mais il accentue les défauts de Laurel.
Je reste donc sur un avis assez mitigé. Je lirais surement le deuxième tome à l’occasion mais ce ne sera pas tout de suite.
Avis d’Inessa : Encore un livre que j’ai dévoré en un rien de temps tellement il était captivant !

Les parents de Laurel ont toujours rêvé de posséder une librairie. C’est donc dans le but de réaliser leur rêve qu’ils quittent la toute petite ville d’Orick pour aller s’installer un peu plus loin à Crescent City. C’est à la suite de ce déménagement que la vie de Laurel va se trouver quelque peu bouleversée. Désormais, elle doit se rendre au lycée, ce qui est nouveau pour elle car jusqu’à présent, elle ne suivait que des cours par correspondance. Sa toute première rentrée scolaire se révèle donc être une pénible journée, le seul point positif étant sa rencontre avec David, un garçon qui semble beaucoup s’intéresser à elle. Assez rapidement, elle se fait même des nouveaux amis. Tout semble donc aller pour le mieux, jusqu’au jour où une bosse à peine détectable apparaît dans son dos…

J’ai beaucoup aimé ce premier opus de Wings ! J’ai bien accroché avec l’ensemble des personnages, en particulier les deux garçons qui m’ont beaucoup touchée, chacun à leur manière.

Laurel, l’héroïne, a toujours vécu à l’écart des autres, presque coupée du monde. Il faut dire aussi que c’est une jeune fille assez spéciale : elle n’attrape jamais froid, ne prend pas de médicaments et surtout, elle ne se sent vraiment bien qu’en plein air, lorsqu’elle est au plus près de la nature. Qui plus est, elle est végétarienne. C’est aussi une adolescente avec un physique de rêve alors forcément, lorsqu’elle remarque pour la première fois la bosse dans son dos, elle est aussitôt intriguée. Au début, elle pense avoir affaire à un simple bouton mais très vite, elle réalise qu’elle n’a jamais eu de boutons, puis la protubérance n’arrête pas de grossir. Elle a beau passer de la pommade dessus tous les jours, rien n’y fait. Avoir une bosse qui grossit dans son dos, c’est assez flippant ! Elle pense même être atteinte d’une maladie grave. Mais malgré la gravité de la situation, elle décide de ne rien dire à ses parents. Certes ce n’est pas très réaliste, pas plus que le fait d’avoir une fleur qui pousse dans le dos mais le but de ce roman est avant tout de nous faire rêver et en ce qui me concerne, cela a fonctionné, j’en ressors carrément émerveillée !

Heureusement pour Laurel, dans son malheur, elle peut compter sur David, qui fera tout ce qu’il peut pour l’aider. C’est un garçon qui est plutôt rationnel, un accro de la biologie. Pourtant, curieusement, c’est lui qui va soutenir Laurel et la convaincre d’accepter ce qui lui arrive. D’ailleurs leur relation au début est très touchante : on voit bien que David est fou amoureux de Laurel mais de son côté à elle, ce n’est pas vraiment réciproque : elle n’est pas sûre de ses sentiments envers lui. De plus, sa rencontre avec le beau et mystérieux Tamani ne l’aidera pas à y voir plus clair, bien au contraire ! J’ai adoré ce troisième personnage qui est l’opposé de David mais tout aussi attachant ! Tamani c’est un peu le « bad boy » qu’on a l’habitude de voir dans les romans young adult : il est arrogant, intrépide, sûr de lui, il sait se battre. Il est, comme le dit si bien Laurel, « passionné » tandis que David est plutôt calme et posé. Le seul point commun entre les deux jeunes hommes : leur amour pour Laurel, et ils sont prêts à faire n’importe quoi pour elle. Elle en a de la chance !!! Et comme si cela n’était pas suffisant, Laurel doit également faire face à la menace qui plane sur elle et sur ses parents.

J’ai été surprise aussi par la façon dont l’auteur a abordé le mythe des fées : cela change beaucoup de tout ce qu’on a pu lire jusqu’à maintenant sur le « petit peuple ». D’ailleurs, Aprilynne Pike n’a pas hésité à s’approprier certaines légendes très connues pour créer sa propre histoire. Ainsi, associer le mythe arthurien au personnage du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare est à la fois osé et très original. J’ai adoré ce passage et maintenant j’ai envie d’en savoir davantage.

Le style quant à lui est très fluide, l’histoire est racontée à la troisième personne et les descriptions sont précises à tel point qu’on s’y croirait presque !

Au final, j’ai été agréablement surprise par ce premier tome. C’est beau, c’est mignon tout plein. L’auteur à réussi à m’emporter dans son univers merveilleux. Il me tarde de lire la suite !