Après le bois des hêtres de Armand Bulwa

Résumé : « En janvier 1945, au cœur d’un hiver très dur, les nazis prirent la décision d’évacuer le camp de Częstochowa. Nous avons dû embarquer dans des wagons à bestiaux. Dehors, on hurlait des ordres. Nous échangions des regards affolés, chargés d’incompréhension, tandis que nous parvenait le bruit des bombardements soviétiques, source d’angoisse autant que d’espoir.

Après quatre jours de ce voyage terrifiant, la moitié d’entre nous avait péri en route. Les portes se sont ouvertes sur un paysage de neige, une colline au cœur d’un bois de hêtres : Buchenwald. J’ai reçu le numéro 116.536. J’ai enfilé la chemise et le pantalon rayés. Mais je n’avais pas de ceinture pour le faire tenir… »

A.B.
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Aron Bulwa, fils d’un couple de tailleurs, a dix ans lorsque le quartier juif de Piotrków, où il est né, est transformé en ghetto et cerné de barbelés. Contraint au travail forcé, puis déporté à Buchenwald, il y survivra trois mois, à jamais redevable au geste d’un garçon de son âge, Lolek Buzyn, qui lui offre une ceinture…

Recueilli par l’Œuvre de secours aux enfants (OSE) en mai 1945, seul rescapé de sa famille, il découvre la France, dont il ignore tout. Il y gagne un prénom, Armand. Et une famille qui, comme lui, s’appelle Bulwa. Son témoignage est hanté par une énigme : pourquoi a-t-il survécu ?

Avis : Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un témoignage de la seconde guerre mondiale, mais quand j’ai vu ce livre, j’ai tout de suite été intriguée. C’est vraiment un ouvrage à lire !

Aron/Armand Bulwa nous raconte son histoire. Une histoire vraiment terrible, mais une histoire importante. On découvre ce qu’il a subi, comment il a survécu et ce qu’il est advenu de lui. Je ne vous cacherai pas que c’est un texte intense, touchant et qui vous prend aux tripes.

Plus que ça, l’auteur nous montre ce qui est advenu de lui après la guerre, et là encore, les choses n’ont pas été simples. Je n’avais jamais vraiment pensé à ce que les gens pouvaient encore faire subir aujourd’hui, en voyant ces anciens déportés rentrer dans leur pays. Oui, parce que certains ont peur qu’ils puissent demander à récupérer leurs affaires et l’accueil n’est donc pas des plus agréables.

Oui, c’est un texte important, rempli des horreurs qui ont été perpétrées, mais c’est aussi un texte qu’il faut découvrir, un texte très touchant qui nous oblige à faire face aux atrocités du monde.