Comment se débarrasser d’un vampire amoureux de Beth Fantaskey

Résumé : Jessica attendait beaucoup de son année de Terminale : indépendance, liberté, fêtes… Elle n’avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu ! Adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, Jessica découvre avec stupeur qu’elle est fiancée à un prince vampire depuis sa plus tendre enfance, et qu’il a bien l’intention de réclamer sa promise. Séduisant, ténébreux, romantique, Lucius est persuadé que Jessica va lui tomber dans les bras. Malheureusement, la jeune fille a d’autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu’il soit.

Avis : J’ai beaucoup aimé ce roman, dévoré en à peine une journée ! Une fois commencé, je n’ai pas pu le lâcher. Et pourtant, ce n’était pas gagné, surtout avec ce titre peu accrocheur !

En effet, à la seule lecture du titre, je m’attendais sans grande surprise à une histoire où c’est le vampire (Lucius) qui tombe amoureux de la fille (Jessica), mais pas de chance pour lui, ses sentiments n’étaient pas partagés ; qu’il faisait tout son possible pour la séduire, mais en vain…, bref, une histoire plate et sans grand intérêt. C’est en gros ce qui se passe dans la première moitié du roman d’ailleurs.

Puis, progressivement, vers la seconde moitié du livre, les choses changent, les personnages évoluent, et d’un seul coup, l’histoire devient beaucoup plus captivante. Contre toute attente, Jessica doute. S’ensuit alors tout un jeu de “Je t’aime, moi non plus” mais l’humour, qui était omniprésent au début, s’atténue et ce, au profit de scènes plus tristes, voire dramatiques, notamment avec Lucius. Ce dernier m’a beaucoup émue, alors qu’au départ, je n’accrochais pas du tout avec ce personnage. Mais il évolue : ses côtés prétentieux, cynique et arrogant laissent petit à petit la place à un personnage torturé, constamment en lutte contre lui-même et sa mauvaise nature vampirique.

J’ai bien aimé aussi les lettres, parfois touchantes qu’écrit Lucius à son oncle Vasile, où il raconte tout ce qui oppose le monde des hommes au sien. Il évoque dans un premier temps ses difficultés d’adaptation en Amérique, le mode de vie et de pensée américain (en parfaite contradiction avec les siens), puis finalement, son admiration (car au final, il finit par s’habituer à cette vie au point de ne plus vouloir partir).

Ce livre aborde également le thème de la cruauté : tout d’abord celle dont sont capables les hommes lorsqu’ils sont face à quelqu’un de différent, ou à des gens qui n’entrent pas dans le moule (on le voit ici à travers le rejet de Lucius, et même de Jessica par leurs camarades). On a également un aperçu de ce que peuvent s’infliger les vampires entre eux (les conflits internes, ainsi que le fait que Lucius ait été élevé dans la violence sont particulièrement révélateurs).

Bref, une deuxième partie bien plus intéressante que la première et qui a fait que globalement, j’ai beaucoup apprécié ce livre, le seul petit bémol étant le titre, (pas très approprié, à mon avis) auquel il ne faut pas s’y fier. Toutefois, ça reste un bon moment de lecture que je conseille à toutes les amatrices (et amateurs !) du genre !