Princess Nightmare #1 de Mei Noguchi

Résumé : Pour l’anniversaire de ses 114 ans la jeune et belle vampire Little demande pour cadeau une adolescence normale. C’est donc accompagnée par son frère et protecteur Radu, son loup-garou serviteur Inukai et son ami Shinji, capable de percevoir les esprits, même les plus discrets, que Little intègre l’école Sainte Rosa en horaires aménagés. Alors qu’elle essaie tant bien que mal de profiter de sa jeunesse un démon vient perturber sa vie de lycéenne…

 Avis : Je ne sais pas trop quoi penser de ce manga. Pour ce qui est du livre en lui-même, je dois dire que j’ai été agréablement surprise car je le trouve très beau. La couverture dans des tons violets est magnifique, rien qu’en la regardant on s’attend à une histoire assez sombre et mystérieuse. Qui plus est, il y a une très belle page en couleur, pliée à l’intérieur du manga, qui présente les quatre personnages principaux. Rien à dire à ce niveau-là, c’est très soigné.
Par contre, en ce qui concerne l’histoire, là j’avoue que j’ai été un peu déçue. Les idées étaient intéressantes mais à mon avis elles n’ont pas été suffisamment exploitées et au final, je trouve que Princess Nightmare 1 n’est pas à la hauteur des autres mangas vampiriques. Ici on a donc une école qui dispense des cours le soir, un personnage qui cherche à se venger suite à l’assassinat d’un de ses proches par un vampire, des chasseurs, etc… tout cela me fait un peu penser à Vampire Knight, le manga de Matsuri Hino, mais en beaucoup moins bien.
Il y a pas mal d’action, des révélations, en fait, il y a tellement d’éléments qui nous sont balancés que du coup, j’ai trouvé que cela faisait un peu trop fouillis. Par moments, j’ai eu un peu de mal à tout suivre et j’avoue que j’ai dû le relire une seconde fois pour m’assurer d’avoir bien tout compris ! Les personnages sont très intéressants mais malheureusement, ils ne sont pas assez approfondis. J’aurais voulu en savoir un peu plus sur chacun d’entre eux, notamment sur l’étrange pouvoir de Shinji. Quant à Inukai, on ne sait pratiquement rien de lui. C’est vraiment dommage. Je pense que cette histoire aurait été bien plus intéressante si elle avait comporté plusieurs tomes. Mais c’est une série très courte qui ne comprend que deux volumes, d’où sûrement cette impression d’avoir tout en accéléré. Le graphisme en lui-même est assez sympa, les petites scènes de combat sont très réussies. Ce premier volume se termine par une terrible mais toutefois prévisible trahison et annonce un tome 2 riche en rebondissements.
En conclusion, j’ai été un peu déçue mais comme il n’y a que deux tomes en tout, je lirai quand même la suite pour connaître le dénouement de l’histoire.

Ils ne devaient pas s’aimer d’Alice Mehdi, Emilie Witwicki-Barbet, Cyndie Soue, Anthony Boulanger…

Résumé : De tous temps et en tous lieux, l’Amour fait des ravages. Mais quand il devient impossible, les passions se déchaînent. Que l’on soit vampire, sorcière, princesse, garou ou simple mortel, il est difficile de résister à l’attrait envoûtant d’un amour interdit. S’ils ne devaient pas s’aimer, il est peut-être déjà trop tard…

Avis : D’emblée j’ai été attirée par la sublime couverture de cette anthologie, signée Miesis Illustration (prix ValJoly’Maginaire 2011). Une couverture dans des tons noir/gris en parfait accord avec le titre du livre et qui donne le ton. Cette superbe anthologie est composée de dix nouvelles, toutes ayant pour thème un amour impossible, voire carrément improbable. J’ai été emportée par ces nouvelles, toutes aussi belles les unes que les autres. Certaines finissent bien, sur une note d’espoir, d’autres pas, d’autres encore ont une fin tragique. J’ai également été agréablement surprise par la variété des genres. Car en effet on retrouve ici bien sûr beaucoup de fantastique mais aussi de la fantasy et même de l’anticipation ! La plupart de ces nouvelles m’ont bouleversée et même si j’en ai préféré certaines plutôt que d’autres, je dois dire que globalement, j’ai adoré cette anthologie. Ces dix auteurs ont réussi à m’embarquer dans leur univers et il m’a été très difficile de lâcher ce livre, une fois plongée dedans.
La première nouvelle, La Braconnière (prix ValJoly’Maginaire 2011) est une très belle histoire qui met en scène un loup-garou et une chasseuse de loups-garous, des ennemis jurés, deux êtres qui sont destinés à se faire la guerre éternellement. On a le point de vue des deux personnages ce qui permet de mieux les comprendre. J’ai aussi beaucoup aimé la façon dont l’auteur s’est approprié le mythe des loups-garous.
Dans la deuxième nouvelle, Au Nom de la Lune, on suit l’histoire d’une jeune femme qui telle une déesse vengeresse, chasse au nom de la Lune, les hommes coupables de cruautés envers des femmes, ainsi que sa rencontre avec un vampire. J’ai adoré leur histoire. J’ai trouvé ces deux personnages très attachants, si doux et si attentionnés l’un envers l’autre alors que face à leurs victimes, ce sont deux prédateurs impitoyables.
La troisième nouvelle, Sombre Romance, comme son titre l’indique, est beaucoup plus sombre que les deux précédentes. Ici encore on est en présence de deux êtres qui sont censés être des ennemis jurés, un vampire et une humaine. J’ai été profondément touchée par le destin tragique de ce couple. Parfois, l’ignorance a du bon… telle est la morale qu’il faut retenir de cette histoire poignante, l’une de mes préférées de cette anthologie.
Puis vient ensuite la quatrième nouvelle, Le Sang-Soleil, où il est à nouveau question de vampires. Là j’avoue que j’ai moins bien accroché bien que j’ai trouvé l’idée très originale. Le personnage principal ici est un vampire qui n’a pas hésité à abandonner ses compagnons pour partir en quête du Sang-Doré, afin de bénéficier de la « véritable vie éternelle », c’est-à-dire la possibilité de vivre en plein jour. Il était déjà immortel mais ne s’en satisfaisait pas. Il voulait le beurre et l’argent du beurre et le moins que l’on puisse dire est que ça ne lui a pas vraiment porté chance !
Le Mirage d’une vie rêvée est une magnifique histoire que j’ai beaucoup appréciée, un véritable conte de fées qui permet de détendre un peu l’atmosphère après les deux nouvelles précédentes. Entre rêve et réalité, on a là une nouvelle assez déroutante mais très plaisante à lire.
La sixième nouvelle, La Dame de la Chasse là encore j’ai eu un peu de mal à accrocher, Aline ne m’a pas semblé bien sympathique, et je n’ai pas très bien compris son choix de tout laisser derrière elle pour embrasser les ténèbres. Ici le pouvoir religieux est très présent, persécutions et chasse aux sorcières sont au rendez-vous.
Avec la nouvelle suivante, Melissendre ou la Jeunesse d’une jeune Magicienne, on passe à un tout autre registre, celui de la fantasy. Une histoire pleine d’aventures et de magie que j’ai adoré mais malheureusement je suis un peu restée sur ma faim ! Cette nouvelle pourrait être le début d’une série en plusieurs tomes sur les aventures de Melissendre.
 La huitième nouvelle, Jusqu’à ce que la Mort nous marie est pour moi la plus dure de toutes. Nous avons ici, un cimetière, des corbeaux, une sorcière, des fantômes et un homme complètement à l’agonie suite à la perte de sa bien-aimée. Une histoire terrible, qui traite de l’amour au-delà de la mort.
Puis vient Feu de Lune, où il est à nouveau question de loups-garous mais dans un univers plus fantasy. Cette nouvelle aborde un sujet délicat, celui de l’inceste. Une très belle histoire riche en rebondissements.
Enfin, La Convocation est une nouvelle d’anticipation/dystopique où l’auteur nous décrit une société post-apocalyptique terrifiante, un monde où la pollution a affecté la fertilité humaine en rendant tous les hommes stériles. Un programme de Natalité a ainsi vu le jour et du coup, tous les garçons qui naissent normaux sont enlevés à leur mère puis enfermés toute leur vie durant dans un centre spécialisé, à l’abri de toute pollution. Une fois adultes, on se servira d’eux dans le seul et unique but de procréer. J’ai été horrifiée par le sort qui était réservé à ces hommes qui ne sont que des rats de laboratoire, à qui on n’accorde aucun droit, comme s’ils n’étaient pas des êtres humains. Jusqu’où serions-nous prêts à aller pour la survie de notre espèce ? Une histoire qui fait froid dans le dos mais néanmoins très captivante. Sûrement ma préférée de toutes.
En conclusion Ils ne devaient pas s’aimer est un magnifique ouvrage que je recommande vivement si vous êtes friands d’histoires d’amour interdites.