Interview avec Jaye Wells – Série Sabina Kane

Jaye Wells est l’auteure de la série Sabina Kane dont les livres sont sortis chez Orbit en grand format et Le Livre De Poche en poche. La série compte 5 tomes auxquels on pourra rajouter deux nouvelles. C’est une très bonne série d’urban fantasy et nous remercions Jaye Wells pour avoir bien voulu répondre à nos questions. 

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Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Salut à tous! Mon nom est Jaye Wells, et j’écris des romans de fantasy urbaine. J’aimerais vous dire que je mène une vie pleine de glamour et d’aventures, mais la plupart du temps je reste assise devant un ordinateur à écrire des histoires. J’adore voyager, boire du vin, et parler d’écriture et de livres. 
Quand avez-vous réalisé que vous vouliez devenir écrivain ?
Hmm. Ce n’est pas si facile de répondre. J’ai toujours admiré les écrivains. Ma mère et ma grand-mère  étaient toutes les deux libraires, donc aimer livres m’est venu tout naturellement. Mais j’ai toujours pensé que si vous étiez censé devenir un écrivain, vous deviez juste le savoir. J’écrivais quand j’étais petite, mais c’était difficile, alors j’ai pensé que je n’étais pas très bonne. Par la suite, je suis devenue un éditeur de magazines et j’ai apprécié l’écriture, mais il manquait quelque chose. Ce n’est qu’à partir de mes 30 ans que j’ai décidé d’enfin prendre au sérieux l’écriture de fictions.
Etait-ce difficile d’écrire le premier livre ? Combien de temps cela vous a-t-il pris ? Est-il devenu plus facile avec les livres suivants ?
Lorsque j’ai eu 30 ans, je me suis inscrite à un cours d’écriture.  Le professeur nous a dit que l’écriture est difficile pour tout le monde, et cet apprentissage m’a en quelque sorte libéré. J’ai commencé mon premier livre pendant que je suivais ces cours, et c’était difficile, mais aussi très amusant. Pour ce tout premier livre il m’a fallu environ neuf mois. Mon troisième livre a été le premier à être publié.
Je ne dirais pas que l’écriture est devenue plus facile. Ma confiance s’est accrue, donc je suppose que c’est plus facile à cet égard. Cependant, comme j’ai acquis de nouvelles compétences, je me suis aussi remise en question de façon à grandir davantage à chaque nouveau projet, donc cela reste toujours un travail très difficile.
Comment trouvez-vous vos titres ? Les avez-vous tous imaginé en débutant la série ou vous êtes-vous pris la tête à chaque fois ?
Il y a beaucoup de prises de tête, mais je trouve qu’il est difficile de travailler sur un livre sans connaître son nom. J’ai trouvé le titre du premier livre très tôt dans le processus, mais après l’avoir vendu, moi et mon éditeur nous sommes pris la tête pour chaque nouveau livre.
Comment en êtes-vous arrivée à écrire des livres de fantasy urbaine? Y a-t-il un autre genre qui vous plaise ?
Je ne suis pas vraiment sûre de savoir comment je me suis retrouvée dans la fantasy urbaine. Ce même professeur qui m’avait dit que l’écriture est censée être difficile m’avait aussi dit que nous devrions écrire ce que nous lisons. J’ai toujours aimé la fiction historique, alors j’ai pensé que c’était ce que je voulais écrire. Cependant, quand je regardais mes étagères, il y avait aussi beaucoup de livres de vampires. J’avais eu une idée qui a duré un certain temps et qui a mieux fonctionné lorsque j’ai fait de l’intérêt amoureux masculin un vampire, alors je suis partie avec ça. Mes deux premiers livres étaient de la romance paranormale, mais il y avait quelque chose dans ce genre qui n’a pas fonctionné pour moi. Lorsque j’ai réalisé que je lisais beaucoup de fantaisie urbaine, Sabina a commencé à me parler, alors j’ai décidé de faire un essai. J’ai immédiatement adoré. La fantasy urbaine me permet de jouer avec de si nombreux genres, ce qui fait qu’elle ne perd jamais de son charme.
Etait-ce difficile d’avoir autant d’espèces différentes dans vos livres ?
Pas vraiment. Cela fait partie de ce qui les rend intéressants selon moi.
Comment êtes-vous arrivée à l’idée de Gighul ? Je l’adore !
Je savais que je voulais un démon chat sans poils. Ces chats m’ont toujours fascinée parce qu’ils sont tellement étranges et j’ai pensé que l’un d’eux ferait un démon parfait. Comme Sabina est en partie utilisatrice de magie, j’ai pensé qu’il était logique d’avoir un chat démon comme son familier. Je n’avais aucune idée alors quand je l’ai mis dans cette première histoire qu’il deviendrait par la suite un élément important de la série. En fait, des gens me disent qu’ils s’en soucient peu si Sabina survit, mais Giguhl oui par contre!
Est-ce que l’inspiration pour les personnages vient de gens que vous connaissez ?
Pas directement. Aucun personnage n’est spécifiquement fondé sur de vraies personnes, mais je vole souvent les traits de gens que je connais ou que je vois dans la rue pour faire un personnage. Je dirais aussi que beaucoup de mes personnages ont un peu de moi en eux, aussi.
Saviez-vous dès le début la fin de certains des personnages ? (Principalement sur Maisie)
Je n’avais pas toute la série planifiée avant de la commencer. J’avais un personnage, un monde et une situation (plusieurs espèces au bord de la guerre). Le reste s’est organiquement développé pendant que j’écrivais.
Il y a-t-il un caractère plus difficile que les autres à écrire ?
Ils sont tous difficiles! Maisie était particulièrement difficile parce qu’elle n’est pas du tout comme moi, et elle avait une histoire tellement douloureuse.
Qui est votre personnage préféré dans la série ?
Comme tout le monde, j’ai un faible pour Giguhl. Il était le personnage le plus facile à écrire pour moi. Mais je les aime tous, vraiment. Même les méchants. En particulier les méchants. 😉
Quel est votre livre préféré dans la série ?
Il est difficile de choisir car ils constituent tous une seule et grande histoire d’un grand, mais s’il fallait vraiment faire un choix, je dirais alors le troisième ou bien le quatrième livre. Le troisième parce qu’il était le plus amusant à écrire et que j’ai adoré écrire à propos de la Nouvelle-Orléans. Mais le quatrième était vraiment une bombe en termes d’histoire. C’est aussi un livre plus complexe émotionnellement et en termes d’intrigue.
Avez-vous déjà d’autres projets pour de futures séries ? Ou est-ce top secret ?
Je viens d’annoncer que j’ai vendu trois livres d’une nouvelle série à mon éditeur américain. Le premier livre sera appelé aux Etats-Unis Dirty Magic et sortira l’année prochaine. La série tourne autour de Kate Prospero, un flic qui essaie de faire baisser les réseaux criminels magiques qui colportent des potions sales. Le seul problème est qu’elle a été élevée dans l’une de ces grandes familles du crime, alors elle en a après sa famille, ses amis et ses anciens amants.
Pouvez-vous nous dire un petit quelque chose sur les novellas ?
Je vais écrire au moins deux novellas sur Sabina Kane et une novella sur Kate Prospero au cours des deux prochaines années. De nombreux lecteurs m’ont dit qu’ils étaient tristes de quitter le monde de Sabina maintenant que j’ai terminé la série, nous avons donc décidé de leur en donner un peu plus. Je ne les ai pas encore écrites, donc je ne peux pas parler des intrigues, mais tous ceux à qui Giguhl aura manqué disposeront bientôt d’une dose supplémentaire.
Comment vous sentez-vous maintenant que la série terminée ?
Fière. Soulagée. Un peu triste. Mais aussi heureuse d’être en mesure de travailler dans un nouveau monde.
Avez-vous eu besoin de faire beaucoup de recherches pour vos livres?
Je n’ai pas juste besoin de le faire, je veux le faire. J’aime les recherches. C’est une forme de remue-méninges pour moi, donc j’en fais beaucoup lorsque je construis l’univers dans lequel se déroule l’histoire. Lorsque j’écris, je suis aussi constamment à la recherche de choses. Pas plus tard qu’hier, j’ai dû faire une recherche sur les dispositifs de surveillance audio, la cocaïne et la perquisition. J’adore mon travail.
Avez-vous un auteur préféré ? Ou un livre préféré ?
Ah! Je ne peux pas répondre à cela. Ils sont trop nombreux. Je vais dire que je suis totalement en admiration devant les romans de vampire d’Anne Rice, et je pense que Stephen King est un génie.
Quel est votre endroit favori pour écrire ?
N’importe où du moment qu’il y ait du bon café. La plupart du temps j’écris dans mon bureau, cependant.
Comment s’est passé votre voyage en France ? Pensez-vous que vous reviendrez ?
J’ai eu les meilleurs moments là-bas cet été. Epinal était une ville romanesque, et le festival était incroyable. Rien ne vaut une discussion à propos de livres avec d’autres auteurs et des lecteurs excités pendant que vous buvez du bon vin et que mangez de la nourriture délicieuse. J’ai adoré l’expérience au point qu’à un moment donné, j’ai envoyé un texto à mon mari et lui ai dit de vendre la maison au Texas et de venir me rejoindre. J’espère sincèrement que je pourrai y retourner dans un futur proche.
Merci beaucoup de m’avoir invité!
Jaye Wells a grandi et vit au Texas. Après avoir été rédactrice en chef pour un magazine, elle a mis son imagination au service de la fiction et est devenue écrivain à plein temps. La série Sabina Kane est sa première série publiée.
Site internet: http://jayewells.com/

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