Le Prince d’été d’Alaya Dawn Johnson

Résumé : Il y a quatre cents ans, le monde tel que nous le connaissons a connu une fin tragique. Désormais, sur la côte de ce que l’on appelait jadis le Brésil, ce sont les femmes qui dirigent la légendaire ville-pyramide de Palmares Três. La Reine ne cède le pouvoir à un homme qu’une fois tous les cinq ans, à un Prince d’été dont l’histoire enfiévrera la cité le temps d’une année.

Pour June Costa, la vie n’est qu’art. Ses œuvres géniales – des peintures murales aux hologrammes, en passant par des tatouages lumineux – impressionnent, voire irritent ses professeurs tout autant que ses camarades. Elle rêve de remporter le prestigieux Trophée de la Reine pour jouir d’une célébrité instantanée et de tous les privilèges qui vont avec. Un rêve qu’elle n’avait jamais remis en question… jusqu’à ce qu’elle rencontre Enki.

Fraîchement élu Prince d’été, Enki est le garçon dont tout le monde parle à Palmares Três. Mais lorsque June le regarde, elle voit plus loin que ses fascinants yeux d’ambre et sa samba ravageuse : elle reconnaît en lui un artiste total, comme elle. Ensemble, June et Enki décident alors de créer un chef-d’œuvre qui restera gravé à jamais dans les annales de Palmares Três, attisant la flamme rebelle qui se lève contre les restrictions anti-technologie qu’impose le gouvernement matriarcal. Mais June va bientôt tomber profondément et tragiquement amoureuse d’Enki…
Or, à l’instar de tous les Princes d’été qui l’ont précédé, Enki va devoir être sacrifié.

Avis : D’emblée j’ai été très attirée par ce livre. Le résumé était très alléchant et la couverture d’une telle beauté, au point que je n’ai pas pu résister. L’idée d’un Brésil futuriste où l’on y pratiquait des sacrifices humains était quelque chose d’assez nouveau et j’étais très curieuse de découvrir ce que cela pouvait donner. Malheureusement, mon enthousiasme est vite retombé et ce dès les premières pages car finalement je n’ai pas réussi à accrocher à l’histoire et je le regrette vraiment car c’est la première fois que je lis un roman aussi original. 🙁

Nous voici donc à Palmares Três, une ville ayant la forme d’une pyramide, gouvernée uniquement par des femmes. A la tête de cette société matriarcale, il y a une « Reine », puis des « Tantes ». Une fois tous les 5 ans, un Roi d’été est élu. Son influence au sein du gouvernement sera plus ou moins significative selon que l’on se trouve dans une année lunaire ou solaire. Mais la chose la plus importante à retenir de tout cela est la suivante : qu’ils soient lunaires ou solaires, tous les rois sont sacrifiés lors du rituel visant à désigner la Reine. Enki vient tout juste d’être élu Roi d’été, il ne lui reste donc plus beaucoup de temps à vivre. Mais Enki n’est pas un Roi d’été comme les autres car il vient du « verde », le quartier le plus défavorisé de la ville, celui qui est situé à la base de la pyramide.

A vrai dire je ne sais pas trop quoi penser de ce livre : qu’on adhère ou qu’on n’adhère pas au style d’écriture d’Alaya Dawn Johnson, il faut reconnaître que Le Prince d’été ne laisse pas indifférent. C’est un roman très original mais aussi très complexe. Il m’a fallu revenir en arrière à plusieurs reprises pour m’assurer que j’avais bien tout compris. Plusieurs éléments m’ont gênée dans ma lecture. Les mots inventés par l’auteure m’ont posé quelques difficultés. Si certains semblaient assez faciles à deviner, d’autres en revanche, m’ont paru moins évidents. Du coup, à cause de tout ce vocabulaire futuriste, j’ai eu beaucoup de mal à visualiser la plupart des descriptions. Autre point qui m’a un peu perturbée : l’absence de chapitres. Le livre est divisé en quatre grandes parties qui correspondent en fait aux quatre saisons d’une année. Le roman en lui-même étant déjà assez compliqué, c’est plutôt déroutant de se retrouver avec tel découpage. Enfin, le manque d’informations sur le monde d’avant, sur tout ce qui a conduit à la création de Palmares Três et de son système unique est assez déstabilisant. Rien ne nous est vraiment expliqué et les quelques bribes d’infos qu’on trouve ici et là ne sont pas très claires. Bref tout est assez confus.

En ce qui concerne les personnages, là encore, j’ai eu un peu de mal à m’attacher à eux. L’héroïne, June ne vit que pour son art. C’est une adolescente en pleine rébellion et qui se cherche elle-même. Les rapports qu’elle entretient avec sa mère sont conflictuels. Elle lui reproche la mort de son père et son remariage avec une femme. Une relation assez étrange se crée entre elle, son meilleur ami, Gil et Enki. Je dois dire que je ne m’attendais pas à ce que l’érotisme occupe une place aussi importante dans ce type de roman. En effet l’auteure aborde des thèmes tels quel l’homosexualité, la bisexualité ou encore la prostitution de manière assez originale. Enki est un personnage énigmatique et la présence de certains passages de son point de vue ne m’a pas vraiment aidé à mieux le comprendre. J’ai beaucoup aimé Gil en revanche mais malheureusement, c’est le personnage qui est le moins mis en avant. La fin est assez prévisible mais c’est la plus logique et au final je suis assez satisfaite de cette conclusion.

Pour finir je dirais que Le Prince d’été est une lecture très originale et ô combien dépaysante mais qui malheureusement ne m’a pas emballé plus que ça. Un point positif toutefois : les nombreuses références qui touchent aux traditions, à la culture et au folklore brésilien. Les termes en portugais sont nombreux ainsi que les références musicales et même culinaires, de quoi changer les idées de ceux qui sont à la recherche d’un moment d’évasion.

2mon pseudo

10 thoughts on “Le Prince d’été d’Alaya Dawn Johnson

    • Oui c’est vrai, ça me rassure un peu de ne pas être la seule à ne pas avoir accroché. 😀 Mais c’est dommage quand même car il y avait là des idées intéressantes et de quoi faire une série dystopique assez sympa.

  1. Merci pour ton avis Inessa, moi qui hésitais à l’ajouter à ma déjà trop longue liste d’achats je vais pouvoir économiser sur ce coup là ^_^

    • Aaah moi aussi lorsque qu’ils ont lancé leur collection R, je me suis dit “je les achèterai tous!” lol Leurs livres sont beaux et la plupart des couv sont magnifiques. Mais bon comme j’ai été un peu déçue par deux ou trois de leurs titres, maintenant je suis un peu plus sélective ! MDR 😀

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