Avant toi de Jojo Moyes

Résumé : Si le temps nous est compté…

Lou est une fille ordinaire qui mène une vie monotone dans un trou paumé de l’Angleterre dont elle n’est jamais sortie. Quand elle se retrouve au chômage, elle accepte un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. Malgré l’accueil glacial qu’il lui réserve, Lou va découvrir en lui un jeune homme exceptionnel, brillant dans les affaires, accro aux sensations fortes et voyageur invétéré. Mais depuis l’accident qui l’a rendu tétraplégique, Will veut mettre fin à ses jours. Lou n’a que quelques mois pour le faire changer d’avis.

Avis : En lisant le résumé on sait tout de suite à quoi s’attendre. Je savais que l’histoire serait triste, je savais que ce roman me toucherait au plus profond de moi-même mais jamais je n’avais imaginé que ce serait à ce point. Rien ne m’avait préparé à cela. C’est une histoire si belle et si émouvante, de celles qui ne peuvent laisser indifférent. Une histoire qui pourrait arriver à n’importe qui car on a vraiment l’impression de lire un roman basé sur des faits réels et c’est donc avec le cœur lourd et au bord des larmes que j’ai refermé mon livre.

Si Avant toi est un roman qui aborde les thèmes de l’euthanasie et du droit à la mort, il ne faut cependant pas le résumer uniquement à cela. Car c’est avant tout l’histoire de deux personnes exceptionnelles. Lou Clark est une jeune femme tout ce qu’il y a de plus ordinaire et qui vient de perdre son travail. Elle a des goûts vestimentaires assez étranges et tous, y compris ses proches, la considèrent comme une brave fille mais qui n’a aucune ambition. Will Traynor quant à lui avait tout pour lui : il était beau, brillant et un riche homme d’affaires. Mais il a tout perdu du jour au lendemain suite à un accident de la circulation qui l’a rendu tétraplégique. Rien ne les avait destinés à se rencontrer et pourtant ils vont finir par se trouver puis se réconforter l’un l’autre.

J’ai tout de suite adoré ces deux personnages : je les ai trouvés si réels au point que c’en était même assez déstabilisant. Je me suis tout de suite prise d’affection pour Lou, cette jeune femme de 26 ans, avec son passé et ses blessures enfuies au plus profond d’elle-même. Elle vit chez ses parents dans un bled paumé au fin fond de l’Angleterre. Étant la seule à assurer la subsistance de toute sa famille, Lou n’a pas beaucoup de temps pour elle-même. Et quant à Patrick, son petit ami, il ne vit que pour la course à pied et est souvent absent. Lou était loin de s’imaginer que son nouvel emploi d’aide-soignante chez la famille Traynor allait complètement bouleverser sa vie.

Will a perdu le goût de vivre suite à son accident. Et si au début, ce dernier se montre très désagréable envers Lou, progressivement une sorte de lien se crée entre eux. La plume de l’auteure est fluide et décrit avec précision le quotidien de Will. Lui qui aimait tant la vie et qui était avide de sensations fortes et de sports extrêmes, n’arrive pas à s’adapter à sa nouvelle situation. Mais si seulement il n’y avait que cela… C’est terrible de voir tout ce qu’il est obligé d’endurer pour survivre : outre l’incapacité à se mouvoir par lui-même, il y a la douleur, les maladies, les infections. Sa peine et sa souffrance sont telles qu’à plusieurs reprises j’en ai eu les larmes aux yeux, et pourtant à chaque fois il se montre courageux et ne se plaint jamais.

En ce qui concerne les personnages secondaires, je dois dire que j’ai beaucoup aimé les passages du point de vue de la mère de Will, de Nathan, de Steven ou encore de Treena. Tous ces personnages sont très bien travaillés et avoir leur point de sur certains événements est assez fantastique dans la mesure où tous apportent un petit plus au récit et contribuent à rendre cette histoire encore plus crédible.

Vous l’aurez compris, Avant toi est une histoire poignante. C’est une magnifique histoire d’amour mais pas que. C’est une aussi une très belle histoire d’amitié et de sentiments et je dirais même que c’est également une histoire familiale : l’histoire de deux familles qui vivent dans des cercles complètement opposés. Deux familles qui ont leurs propres problèmes à gérer. Deux familles qui par la force du destin seront amenées à se côtoyer. Un roman bouleversant, à lire de toute urgence.

5mon pseudo

Les cendres de l’oubli de Carina Rozenfeld

Phænix – Tome 1

Résumé : Elle a 18 ans, il en a 20. À eux deux ils forment le Phænix, l’oiseau mythique qui renaît de ses cendres. Mais avant de le devenir, ils devront se retrouver et s’unir dans un amour pur et éternel…

Depuis l’origine du monde, le Phænix meurt et renaît perpétuellement de ses cendres. L’ être fabuleux est constitué de deux âmes sœurs. À chacune de ses résurrections, ses deux moitiés doivent se retrouver et s’aimer pour reformer l’oiseau légendaire. Car lui seul a le pouvoir d’éloigner les menaces qui pèsent sur l’humanité. Malheureusement, les deux amants ont été séparés et l’oubli de leurs vies antérieures les empêche d’être réunis… Aujourd hui, dans le Sud de la France. Anaïa a bientôt dix-huit ans. Elle a déménagé en Provence avec ses parents et y commence sa première année d’université. Passionnée de musique et de théâtre, Anaïa mène une existence normale. Jusqu’à cette étrange série de rêves troublants dans lesquels un jeune homme lui parle et cette mystérieuse apparition de grains de beauté au creux de sa main gauche. Plus étrange encore : deux garçons se comportent comme s’ils la connaissaient depuis toujours… Bouleversée par ces événements, Anaïa devra démêler le vrai du faux, comprendre qui elle est vraiment et qui saura la compléter. Elle devra souffler sur les braises mourantes de sa mémoire millénaire pour redevenir elle même. S’ouvriront alors les portes d’une nouvelle réalité dans laquelle amour et fantastique sont étroitement liés.


 Avis : Il est des romans qui marquent les esprits, qui nous bouleversent à un point tel que même plusieurs jours après la lecture, on y repense encore. Les Cendres de l’oubli est de ceux-là. 
Suite à un héritage, Anaïa et ses parents ont quitté Paris pour aller s’installer dans le Sud de la France, là où elle passait tous ses étés lorsqu’elle était enfant. Là-bas, une nouvelle vie commence pour elle. Le jour de sa rentrée universitaire, elle retrouve Garance, sa meilleure amie de vacances. Puis elle fait la connaissance de deux garçons au comportement assez étrange… 
Je n’avais encore jamais lu de roman jeune adulte ayant pour thème le phénix (sauf qu’ici on écrira Phænix mais là-dessus je ne peux vraiment pas vous en dire plus), cet oiseau légendaire qui a la capacité de renaître de ses cendres après s’être consumé, alors du coup j’étais très curieuse de découvrir cette histoire et au final j’en ressors toute retournée. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman qui m’avait autant captivée, fascinée, envoûtée, oui envoûtée c’est le mot, c’est ce que je ressens quand je repense à la façon dont je tournais les pages, sans plus pouvoir m’arrêter. Une telle frénésie ne s’était pas emparée de moi depuis un bon moment alors forcément lorsqu’un livre vous met dans un tel état, ce n’est que du bonheur. 
Il y a tellement de choses que j’ai apprécié dans ce roman… à commencer par les personnages. L’héroïne est une jeune fille attachante, une musicienne de talent qui tout à coup voit sa vie chamboulée suite à ce déménagement : entre ses rêves étranges, les grains de beauté qui apparaissent mystérieusement et ces deux garçons au comportement ô combien déstabilisant, Anaïa ne sait plus trop où elle en est. D’ailleurs, ces derniers ne font rien pour qu’elle puisse y voir plus clair, bien au contraire. Eidan est un jeune homme tourmenté, un beau brun au regard ténébreux qui ne semble plus avoir goût pour grand chose si ce n’est la musique. Son attitude est tellement étrange au point qu’Anaïa en est effrayée. Enry quant lui, il est tout l’opposé d’Eidan, toujours souriant et avenant mais tout aussi mystérieux. J’ai aussi beaucoup aimé les personnages secondaires, notamment Garance et Juliette qui sont des jeunes filles vraiment charmantes. 
S’il y a une chose qu’il faut retenir de cette histoire c’est qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Et cette idée est assez présente tout le long du roman. En effet, il sera très difficile pour Anaïa de démêler le vrai du faux. On la sent complètement perdue, dépassée par les événements. On pourrait même penser qu’elle est assez longue à la détente mais d’un autre côté tout ce qui lui arrive est tellement incroyable ! Cela a été très frustrant de la voir commettre des erreurs, faire des mauvais choix alors que pour nous lecteur, cela semblait si évident. Par moments on a tout de même envie de la secouer un peu. 
En plus de l’histoire à proprement parler, il y a également le cadre dans lequel elle se déroule qui laisse rêveur. Les descriptions sont belles, minutieuses et n’alourdissent aucunement le récit. On n’a aucun mal à s’imaginer à la place de l’héroïne dans le Sud de la France, « au milieu des oliviers et de la lavande ». Et que dire des cours de théâtre et de la musique ? Tous ces éléments contribuent à la création de cette ambiance si particulière et enivrante que l’on retrouve tout au long de la lecture. La musique est omniprésente. Le roman comporte de nombreuses références musicales ainsi que des paroles de chansons. Cela a été très agréable de retrouver tous ces morceaux, certains que je connaissais très bien, d’autres pas du tout. Les échanges sur Facebook juste avant le début d’un nouveau chapitre étaient également très plaisants à suivre. Cela a été intéressant de voir à quel point ces outils de communication modernes sont devenus indispensables pour les jeunes. J’ai adoré ces petites conversations via Facebook entre Anaïa et ses amis. 
En conclusion ce livre a été une magnifique découverte, voire un coup de cœur, j’ai été complètement séduite par la plume de Carina Rozenfeld. Cela va être une véritable torture d’attendre 2013 pour avoir le tome 2.

L’été où ma vie a changé (l’intégrale) d’Alyson Noël

Résumé : Livre 1 – Rendez-vous manqué : A quinze ans, Dorothy se prépare pour le plus bel été de sa vie : au programme, des journées entières avec ses amis et, pourquoi pas, une histoire d’amour avec le plus beau garçon du lycée ! Mais le rêve tourne au cauchemar quand ses parents décident de l’envoyer chez sa tante à Tinos, une île grecque perdue au fin fond des Cyclades. Adieu les plages californiennes, bonjour l’ennui… A moins qu’une rencontre inattendue lui rende le sourire ?

Livre 2 – Une fille qui fait des vagues : A New York, Anne n’a pas pu prévoir des vacances de folie. Et pour cause, elle déménage sur la côte Ouest, direction la Californie ! Malgré la villa immense et la plage privée, la jeune fille ne se sent pas dans son élément. Et, pour ne rien arranger, elle entre rapidement en compétition avec Ellie qui lui reproche d’avoir les faveurs de Chris, l’irrésistible surfeur. Le conflit se réglera sur le sable… et sur les vagues !

Avis : Cet ouvrage comprend deux romans qui sont totalement distincts l’un de l’autre, donc deux histoires complètement différentes mais qui ont toutes les deux un point commun : l’action se déroule en plein été, à proximité de la mer (sur une petite île grecque pour la première et sur la côte californienne pour l’autre) ce qui en fait une excellente lecture en cette période d’été. Ce qui m’a donné l’envie de lire ce livre ce n’est pas tellement le fait que cela s’apparente à une lecture de vacances, c’est surtout parce que je ne connaissais Alyson Noël qu’à travers sa série Éternels. Je voulais découvrir les autres écrits de cet auteur et savoir comment elle s’en sortait dans le domaine de la romance Young Adult contemporaine, sans l’élément fantastique/paranormal mis en avant. Et finalement, je dois dire que j’ai été déçue, je m’attendais à mieux.
Rendez-vous manqué : Dans ce roman, la première chose qui m’a frappée en parcourant les pages se situe au niveau de la forme. Je ne m’y attendais pas du tout ! Car en effet, le roman n’est pas divisé en chapitres. A la place, on se retrouve avec des lettres, des confessions sur un journal intime, des courriels, des posts sur un blog, il y a même au début un petit passage en langage SMS (où il m’a quand même fallu un petit temps de concentration pour m’assurer que j’avais bien compris ce qu’il y avait d’écrit) ! Enfin bon, une fois passée la surprise, on plonge assez vite dans l’histoire.
Qui n’a pas rêvé un jour de partir en vacances sur une île paradisiaque ? Voilà une idée qui contre toute attente n’enchante pas du tout à notre héroïne ! Dorothy est une adolescente de dix-sept ans qui doit faire face au divorce de ses parents. Sa maison est le théâtre de nombreuses disputes conjugales. Afin de l’éloigner de toute cette agitation, ses parents décident donc de l’envoyer passer toutes ses vacances d’été chez sa tante un peu spéciale qui habite sur une petite île grecque.
L’histoire est racontée du point de vue de Dorothy qui utilise donc tous les moyens de communication qu’elle a à sa disposition. J’avoue que j’ai eu un peu de mal à accrocher avec ce personnage. Déjà, le fait qu’elle fasse tout plat uniquement parce qu’elle passe ses vacances d’été loin de ses « amis » m’a semblé un peu limite. Ce n’est pas comme si elle partait pour toujours ! Beaucoup de jeunes passent leurs vacances à l’étranger. Cette crainte qu’elle a d’être oubliée de ses amis est vraiment insensée et montre à quel point elle manque de confiance en elle. Et puis même s’ils l’oublient, qu’est-ce que ça peut faire ? C’est la preuve qu’ils n’étaient pas de véritables amis. A partir de là j’ai trouvé que l’histoire était sans grand intérêt. Ceci étant dit, ça reste divertissant.
Dorothy est une fille très superficielle, qui a choisi d’occulter sa propre personnalité dans le seul but de se rapprocher d’Amanda et de plaire à Levi, les stars du lycée. Tout ça ne la rend pas très sympathique. Elle avait enfin atteint son objectif jusqu’à ce qu’on lui impose ce voyage. Mais cet éloignement lui a permis de se remettre en question et de comprendre à quel point son attitude était détestable. Dans cette petite île grecque, elle redécouvre progressivement les petits plaisirs de la vie, puis elle rencontre Yannis. J’ai été un peu déçue par le fait que la romance n’occupe pas une place plus importante dans l’histoire. Les sentiments ne sont pas suffisamment développés et du coup je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Par ailleurs, il faut être très attentif au niveau des dates car si la plupart du temps elles se suivent, parfois plusieurs jours s’écoulent d’un événement à l’autre, ce qui est dommage car certains éléments auraient mérité d’être davantage approfondis. La fin en revanche est plutôt satisfaisante : ni bonne, ni mauvaise, elle est surtout réaliste.
Une fille qui fait des vagues : J’ai trouvé ce roman moins bon que le précédent. Là encore il est question d’une adolescente confrontée au divorce de ses parents sauf qu’ici, on reste aux États-Unis. Anne, 17 ans est obligée de quitter le Connecticut pour aller habiter avec son père sur la côte Ouest, en Californie. Ce dernier vit à Laguna Beach, dans une très belle villa avec une plage privée.
Ici, pas de lettres, ni de journal intime et encore moins de blog, on revient à un schéma classique : un roman divisé en chapitres. L’histoire est racontée à la troisième personne du singulier. Ce qui est assez intéressant est que l’auteur ne se concentre pas sur un seul personnage mais sur plusieurs. D’un côté on a Anne, qui débarque dans une nouvelle ville, un nouveau lycée à Laguna Beach. Puis d’un autre côté, on a Ellie, Lola et Jade, trois filles qui ont toujours vécu à Laguna Beach. Chacune a ses propres problèmes et essaie de vivre au mieux cette période délicate qu’est l’adolescence, avec ses hauts et ses bas.
Anne doit s’adapter à sa nouvelle vie qui est complètement différente de celle qu’elle menait dans le Connecticut. Elle a dû renoncer à ses amis, son copain, et même à sa passion pour le plongeon. Elle doit tout recommencer à zéro et son père est constamment absent. Ellie, la compétitrice est sans nul doute celle qui est le plus à plaindre. Elle a décidé de surmonter son chagrin lié à la perte d’un être cher en se donnant à fond dans tout ce qu’elle accomplit. Que ce soit à l’école ou lors d’une compétition de surf, le moindre petit échec lui est insupportable. De plus son père, un homme aigri, n’arrête pas de lui mettre la pression ce qui fait qu’elle est tout le temps stressée, limite au bord de l’explosion. Et comme si tout ça n’était pas suffisant, on apprend qu’elle est aussi secrètement amoureuse de Chris mais voit ce dernier s’éloigner pour aller vers Anne. Lola, la fashionista doit affronter une mère qui veut tout régenter dans sa vie. Et Jade, la tolérante essaie de venir en aide à un de ses amis mais ce dernier profite de sa gentillesse au point de l’entraîner avec lui dans le pétrin.
J’aurais aimé m’attacher à ces quatre adolescentes, à leur histoire mais malheureusement la sauce n’a pas pris. En choisissant de se concentrer sur quatre personnages au lieu d’un seul, l’auteur a négligé pas mal de détails. En effet, dans l’ensemble ça manque de profondeur. J’aurais voulu en savoir un peu plus sur ces jeunes filles et leurs sentiments mais Alyson Noël ne s’y attarde pas ce qui est vraiment dommage. Les garçons sont assez effacés, là encore, il n’y a pas beaucoup de romance. Plus de développements sur les relations amoureuses de chacune de ces filles auraient sûrement rendu cette histoire plus intéressante. La fin quant à elle, contrairement au roman précédent, je ne l’ai pas du tout aimée car je l’ai trouvée bâclée. L’auteure nous laisse sur notre faim avec des questions non résolues et c’est avec une grande frustration que j’ai dû refermer ce livre.
En conclusion, L’Été où ma vie a changé s’est révélé être une lecture assez décevante. Néanmoins, c’est un livre qui est très agréable à lire et qui se dévore assez rapidement. Il est composé de deux histoires qui sont loin d’être exceptionnelles mais qui sont tout de même sympathiques. C’est léger et sans prise de tête, l’idéal pour passer l’été. 

Sortilèges d’Aprilynne Pike

Série Wings, Tome 2

Résumé : Déchirée entre le monde féerique et le monde humain, Laurel ne se résout pas à l’idée d’abandonner les siens. Elle devra pourtant faire un choix : David, son petit ami, ou l’intriguant Tamani, l’elfe sentinelle vers qui elle est irrésistiblement attirée… Tout ce que vous pensiez savoir sur les fées sera à jamais bouleversé.

Avis : Plusieurs mois se sont écoulés depuis les événements survenus à la fin du tome 1. Dans ce volume Laurel a enfin accepté sa nature de fée et commence à prendre réellement la mesure de ce qu’on attend d’elle. Suite à une convocation, elle doit franchir la porte et se rendre à Avalon afin de commencer son apprentissage. En tant que fée d’automne, elle doit apprendre à concocter des potions et des élixirs. C’est capital, aussi bien pour sa propre protection et celle de ses proches que pour la survie du royaume car la menace qui plane sur eux se fait de plus en plus grandissante. Mais cet apprentissage s’annonce bien long et très difficile. Une fois de retour chez elle, Laurel essaie d’appliquer tous ces enseignements mais elle a beau s’entraîner, ses potions ne fonctionnent pas. Frustrée et de plus en plus irritable, elle s’en prend même à David. Et comme si ce n’était pas suffisant, voilà que sa mère a pris ses distances avec elle.
J’attendais la suite de cette saga depuis un bon moment. Ce deuxième tome se focalise essentiellement sur le choix auquel Laurel est confrontée : celui de mener une existence en tant qu’humaine ou bien en tant que fée. Un choix bien cornélien. Ayant été élevée parmi les humains, Laurel ne peut se résoudre à abandonner sa famille, ses amis et son petit ami, David. Mais l’appel d’Avalon est aussi très tentant. Qui plus est, elle est très attirée par Tamani, l’elfe sentinelle chargé de sa protection. Incapable de se décider, elle essaie de concilier ces deux vies et n’hésite pas à jouer sur les deux tableaux mais avoir une telle attitude n’est pas sans conséquences.
J’avoue que j’ai un peu moins apprécié ce deuxième tome car j’ai trouvé qu’il y a avait quelques longueurs. Je n’en suis pas venue à bout aussi rapidement que je l’aurais voulu et j’ai trouvé cela un peu dommage. Le fait qu’il soit plus axé sur le triangle amoureux en est peut être aussi la cause. En ce qui me concerne, j’ai préféré les passages se déroulant à Avalon. J’aurais voulu rester plus longtemps dans cet univers, en savoir davantage sur la vie et le fonctionnement de cette société.
En effet, de l’autre côté de la porte, on se retrouve dans un univers féerique et plein de magie. On découvre enfin Avalon. Tout cela est nouveau pour Laurel puisqu’elle a tout oublié de ses premières années où elle a vécu là-bas. Mais la vie dans le monde des fées est loin d’être aussi parfaite. A Avalon, les fées sont divisées en castes. Au sommet de la hiérarchie, on trouve les fées d’hiver, suivies des fées d’automne puis les fées d’été. Les fées et elfes de printemps, comme Tamani, se situent donc au plus bas de l’échelle et la plupart du temps sont au service des autres fées de caste supérieure. Il y a tout un protocole à respecter, un ensemble de règles très strictes auxquelles la jeune fille a bien du mal à s’y conformer. Cela a été très intéressant de découvrir en même temps que l’héroïne les usages et les coutumes des fées. J’ai été émerveillée aussi par les descriptions des paysages féeriques.
S’agissant des personnages, je dois dire que David m’a moins charmée dans ce deuxième tome, je ne sais pas trop pourquoi, il est toujours aussi doux et attentionné envers Laurel et ferait n’importe quoi pour elle mais je trouve qu’il a un peu perdu de sa superbe. Quant à Tamani, j’ai eu beaucoup de peine pour lui, surtout vers la fin. Laurel se montre terriblement cruelle envers lui. D’accord, elle ne veut pas quitter sa famille et on la comprend mais pourquoi jouer avec les sentiments de ce pauvre Tam de la sorte ? Du coup elle m’est bien moins sympathique. Il faut noter aussi l’apparition d’un nouveau personnage dans ce deuxième opus : une femme du nom de Klea Wilson mais on ne sait pas grand-chose sur elle. Amie ou ennemie ? La suite nous le dira (ou du moins espérons-le). La fin ouvre la voie à d’autres possibilités et à un troisième tome qui s’annonce encore plus captivant. Au final, même si j’ai moins accroché avec ce deuxième volet, je reste une grande fan de la saga et j’attends la suite avec impatience.

Happy Marriage ?! #2 de Maki Enjoji

Happy Marriage, Tome 2

Résumé : Afin d’éponger les dettes de son père, Chiwa Takanashi n’a d’autre choix que d’épouser son propre patron, Hokuto Mamiya. Mais cet homme égocentrique n’est pas du genre à dévoiler ses sentiments et à plutôt tendance à abuser de son autorité… Malgré tout, Chiwa prend peu à peu conscience des sentiments qu’elle éprouve pour lui mais est-ce seulement réciproque ?

Avis : C’est le printemps et comme à chaque printemps, la société Mamiya doit procéder à la formation ses nouveaux employés. Yû Yagami vient tout juste d’être embauché et c’est à Chiwa que revient la charge de le former. Les deux jeunes gens ont à peu près le même âge et du coup s’entendent bien dès le départ, au point que Yagami devient le confident de Chiwa, ce qui n’est pas du tout du goût d’Hokuto…
Aaah, quel plaisir de revoir Chiwa et Hokuto ! J’aime vraiment beaucoup ces deux protagonistes. Dans ce deuxième volume, les choses se corsent un tout petit peu ! De nouveaux personnages masculins font leur apparition (trois, pour être précise) dans le seul but de semer la discorde au sein de ce couple atypique. On retrouve donc ici une Chiwa toujours aussi paumée en matière d’amour et de vie de couple mais qui réalise peu à peu qu’elle éprouve pour son mari des sentiments. Le problème est qu’elle n’a pas la moindre idée de ce que lui de son côté il ressent, ce qui la perturbe terriblement. Il faut dire qu’avec Hokuto, on ne sait pas très bien sur quel pied danser. Son attitude envers Chiwa est assez ambiguë : il est tantôt doux et attentionné, tantôt froid et très autoritaire. Et l’arrivée de Sakuraba – une connaissance surgie du passé de Chiwa – va mettre le feu aux poudres dans la relation entre les deux époux. De plus, leur mariage reste secret pour tout le personnel de la boîte, à l’exception bien sûr de Mme Sôma, la secrétaire particulière d’Hokuto, qui paraît jeune alors qu’en réalité elle a 55 ans !
En ce qui concerne les motivations d’Hokuto, elles demeurent un mystère. On ne sait toujours pas pourquoi il s’efforce de faire tout ce qu’il peut pour que ce mariage fonctionne. Quel est son véritable but ? Katagiri – un médecin et ami d’Hokuto – semble savoir bien des choses ! Mais ce-dernier ne fait qu’une brève apparition et du coup on n’en apprendra pas davantage.
 Au final j’ai trouvé ce deuxième tome très divertissant : l’humour est toujours bien présent et le graphisme est d’aussi bonne qualité que celui du tome 1. Bon, comme il y a déjà pas mal de tomes qui sont sortis et que la série est toujours en cours, j’avais peur que l’histoire finisse par s’essouffler à un moment donné mais pour l’instant c’est loin d’être le cas ! Ce deuxième opus est dans la lignée du précédent et j’ai vraiment hâte de pouvoir me plonger dans le troisième tome ! 

Titre : Happy Marriage ?!
Titre VO : はぴまり ~Happy Marriage!?~ (Happy Marriage ?!)
Auteur : ENJOJI Maki
Type : Josei
Genre : Comédie, Romance
Collection : Kaze – Shôjo
Prix : 6,69 €
Nombre des volume(s) : 8 (En cours)
Nombre de volume(s) vo : 9 (En cours)
 

Happy Marriage ?! #1 de Maki Enjoji

Happy Marriage ?!, Tome 1

Résumé : Chiwa Takanashi, 22 ans, aucun petit ami connu, est une employée de bureau “presque banale”… Mais pour rembourser les dettes de son père, elle mène une double vie, travaillant le soir dans un bar à hôtesses. Un jour, son secret est dévoilé, et soudain…la voilà mariée ! Entre mariage de raison et sentiments contradictoires, Chiwa va découvrir du jour au lendemain les joies de la vie de couple !

Avis : Ca y est, j’ai décidé de me lancer enfin dans les mangas ! Je n’en lisais pas beaucoup avant, rarement même mais en ce moment je manque de temps pour la lecture et le soir je suis très fatiguée. Je n’ai pas toujours envie de me lancer dans la lecture d’un roman et de passer une nuit blanche et comme je ne lis que le soir, le manga m’a paru du coup être un bon compromis : ça détend, ça se lit bien plus vite qu’un livre et surtout ça me permet de me coucher tôt !
Bon, j’avoue, je ne savais pas trop quoi m’acheter au départ, puis en farfouillant un peu partout dans le rayon manga de mon espace culturel préféré, j’ai finalement opté pour Happy Marriage ?! J’avais envie de commencer avec quelque chose de léger et sans prise de tête et à ce niveau-là, j’ai été servie !
Chiwa est une jeune femme tout ce qu’il y a de plus ordinaire excepté le fait qu’elle a un secret : le soir, elle troque sa vie calme et monotone de petite employée de bureau pour celle d’hôtesse dans un bar. Elle mène donc une double vie, à l’insu de tous, tout cela afin d’aider son père à rembourser ses dettes ! Cette situation aurait pu continuer ainsi pendant un bon bout temps mais voilà que son secret finit par être découvert. Le président de la société où elle est employée lui propose alors un marché : éponger les dettes de son père à condition qu’elle épouse son petit-fils, Hokuto, qui est en fait son patron ! Pas très enthousiaste au début, Chiwa finira par comprendre qu’elle n’a pas vraiment le choix. La voici donc mariée à un parfait inconnu !
J’ai beaucoup aimé ce premier volume ! On fait connaissance avec nos deux personnages principaux qui essaient tant bien que mal de se rapprocher mais ce n’est pas évident, ils n’ont pratiquement rien en commun et il y a tant de choses qui les séparent ! Bref, un couple tout ce qu’il y a de plus improbable ! On voit à quel point Chiwa est une jeune femme naïve qui ne connait rien aux hommes ni même à la vie de couple. D’ailleurs, elle le reconnaît elle-même, elle a perdu toutes ses illusions sur les hommes et ne semble pas tout de suite disposée à faire des efforts pour que cela change. Hokuto, le mari quant à lui il est assez mystérieux. C’est un homme puissant, riche, sûr de lui, calculateur et macho, l’archétype même du patron jeune, beau et arrogant. Et pourtant, paradoxalement, il a accepté sans sourciller ce que son grand père lui a imposé. Ce ne sont pas les prétendantes qui manquent à l’appel et du coup on aimerait bien savoir pourquoi il s’est laissé embarquer dans une telle situation.
Les scènes sont très drôles, certaines sont carrément à mourir de rire et les dessins sont vraiment sympas bien qu’assez simples je trouve. La couverture aussi est assez sympathique, bref, c’est léger et frais, tout ce que je voulais pour démarrer. J’ai passé un excellent moment avec cette petite comédie sentimentale et j’ai hâte de voir comment leur couple va évoluer !
Titre : Happy Marriage ?!
Titre VO : はぴまり ~Happy Marriage!?~ (Happy Marriage ?!)
Auteur : ENJOJI Maki
Type : Josei
Genre : Comédie, Romance
Collection : Kaze – Shôjo
Prix : 6,69 €
Nombre des volume(s) : 8 (En cours)
Nombre de volume(s) vo : 9 (En cours)
 

Ailes de Aprilynne Pike

Série Wings, Tome 1

Résumé : Laurel, fascinée, fixait les pâles choses avec de grands yeux. Elles étaient terriblement belles – trop belles pour l’exprimer en mots. Laurel se tourna de nouveau vers la glace, son regard sur les pétales voltigeant à côté de sa tête. Ils ressemblaient presque à des ailes.

Dans ce récit extraordinaire de magie et d’intrigue, d’amour et de danger, toutes vos certitudes sur les fées seront transformées à jamais.

Avis de Melliane : Je dois dire que je détenais ce livre depuis un moment mais je n’avais pas encore eu l’occasion de le lire. Quand j’ai vu la magnifique couverture française, je me suis lancée. Laurel est une jeune fille qui se retrouve confrontée au monde pour la première fois. Et tout commence à changer quand une fleur se met à pousser dans son dos. C’est un fait très curieux, et j’avais du mal à le visualiser vraiment.

Dés lors, Laurel se rend compte qu’elle n’est pas humaine, mais une créature dont elle ne connait rien. Elle sera confrontée à une vérité qui lui avait été cachée depuis son adoption, et qui bouleversera sa vie entière. On observera ainsi, l’évolution, le déni et l’acceptation de notre héroïne sur sa nature.
L’histoire est mignonne et se lit rapidement. J’ai bien aimé les références à Avalon, mais je me demande ce qu’il en est vraiment. J’aimerais connaître plus de choses sur ce monde féerique et ses habitants.
Bien que ce premier tome soit agréable, j’ai trouvé dérangeant que les événements se déroulent de manière aussi rapide. D’un paragraphe à un autre il peut se passer des heures voire une journée, sans que ce ne soit bien marqué. Des moments sont donc coupés précipitamment sans nous laisser la peine de vraiment bien les comprendre.
Pour ce qui est des personnages, on a une opposition poignante entre David et Laurel. Cette dernière est une jeune fille simple, peu intelligente et assez vide. Je n’ai pas vraiment accroché à son personnage, qui finalement n’a pas grand intérêt. Tout pour elle n’est que découverte, alors que David est un jeune garçon attachant, plein de connaissances. Un peu trop peut-être ? J’ai trouvé ça très étrange qu’un garçon de 15 ans, sache autant de choses sur les plantes et la biologie. Peut-être que ce n’est que pour moi, mais il accentue les défauts de Laurel.
Je reste donc sur un avis assez mitigé. Je lirais surement le deuxième tome à l’occasion mais ce ne sera pas tout de suite.
Avis d’Inessa : Encore un livre que j’ai dévoré en un rien de temps tellement il était captivant !

Les parents de Laurel ont toujours rêvé de posséder une librairie. C’est donc dans le but de réaliser leur rêve qu’ils quittent la toute petite ville d’Orick pour aller s’installer un peu plus loin à Crescent City. C’est à la suite de ce déménagement que la vie de Laurel va se trouver quelque peu bouleversée. Désormais, elle doit se rendre au lycée, ce qui est nouveau pour elle car jusqu’à présent, elle ne suivait que des cours par correspondance. Sa toute première rentrée scolaire se révèle donc être une pénible journée, le seul point positif étant sa rencontre avec David, un garçon qui semble beaucoup s’intéresser à elle. Assez rapidement, elle se fait même des nouveaux amis. Tout semble donc aller pour le mieux, jusqu’au jour où une bosse à peine détectable apparaît dans son dos…

J’ai beaucoup aimé ce premier opus de Wings ! J’ai bien accroché avec l’ensemble des personnages, en particulier les deux garçons qui m’ont beaucoup touchée, chacun à leur manière.

Laurel, l’héroïne, a toujours vécu à l’écart des autres, presque coupée du monde. Il faut dire aussi que c’est une jeune fille assez spéciale : elle n’attrape jamais froid, ne prend pas de médicaments et surtout, elle ne se sent vraiment bien qu’en plein air, lorsqu’elle est au plus près de la nature. Qui plus est, elle est végétarienne. C’est aussi une adolescente avec un physique de rêve alors forcément, lorsqu’elle remarque pour la première fois la bosse dans son dos, elle est aussitôt intriguée. Au début, elle pense avoir affaire à un simple bouton mais très vite, elle réalise qu’elle n’a jamais eu de boutons, puis la protubérance n’arrête pas de grossir. Elle a beau passer de la pommade dessus tous les jours, rien n’y fait. Avoir une bosse qui grossit dans son dos, c’est assez flippant ! Elle pense même être atteinte d’une maladie grave. Mais malgré la gravité de la situation, elle décide de ne rien dire à ses parents. Certes ce n’est pas très réaliste, pas plus que le fait d’avoir une fleur qui pousse dans le dos mais le but de ce roman est avant tout de nous faire rêver et en ce qui me concerne, cela a fonctionné, j’en ressors carrément émerveillée !

Heureusement pour Laurel, dans son malheur, elle peut compter sur David, qui fera tout ce qu’il peut pour l’aider. C’est un garçon qui est plutôt rationnel, un accro de la biologie. Pourtant, curieusement, c’est lui qui va soutenir Laurel et la convaincre d’accepter ce qui lui arrive. D’ailleurs leur relation au début est très touchante : on voit bien que David est fou amoureux de Laurel mais de son côté à elle, ce n’est pas vraiment réciproque : elle n’est pas sûre de ses sentiments envers lui. De plus, sa rencontre avec le beau et mystérieux Tamani ne l’aidera pas à y voir plus clair, bien au contraire ! J’ai adoré ce troisième personnage qui est l’opposé de David mais tout aussi attachant ! Tamani c’est un peu le « bad boy » qu’on a l’habitude de voir dans les romans young adult : il est arrogant, intrépide, sûr de lui, il sait se battre. Il est, comme le dit si bien Laurel, « passionné » tandis que David est plutôt calme et posé. Le seul point commun entre les deux jeunes hommes : leur amour pour Laurel, et ils sont prêts à faire n’importe quoi pour elle. Elle en a de la chance !!! Et comme si cela n’était pas suffisant, Laurel doit également faire face à la menace qui plane sur elle et sur ses parents.

J’ai été surprise aussi par la façon dont l’auteur a abordé le mythe des fées : cela change beaucoup de tout ce qu’on a pu lire jusqu’à maintenant sur le « petit peuple ». D’ailleurs, Aprilynne Pike n’a pas hésité à s’approprier certaines légendes très connues pour créer sa propre histoire. Ainsi, associer le mythe arthurien au personnage du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare est à la fois osé et très original. J’ai adoré ce passage et maintenant j’ai envie d’en savoir davantage.

Le style quant à lui est très fluide, l’histoire est racontée à la troisième personne et les descriptions sont précises à tel point qu’on s’y croirait presque !

Au final, j’ai été agréablement surprise par ce premier tome. C’est beau, c’est mignon tout plein. L’auteur à réussi à m’emporter dans son univers merveilleux. Il me tarde de lire la suite !