Le Dernier Hiver de Jean-Luc Marcastel



Résumé : 2035, 31° C en-dessous de 0. Depuis des années, le Crépuscule baigne Aurillac dans un ciel de sang. L’Hiver s’est installé, un hiver éternel qui dévore les terres et fige l’océan dans la banquise. La Malesève, cette armée de pins monstrueux, a mis à genoux la civilisation. Alors, devant la fin d’un monde, que reste-t-il d’autre que l’amour ? L’amour qui va pousser Johan à braver le froid et les pins pour retrouver sa bien-aimée, l’amour qui va pousser son frère, Théo, à lui ouvrir la voie, l’amour toujours qui incitera Khalid et la jolie Fanie à tout laisser derrière eux pour les suivre. L’amour est-il assez fort pour triompher de la Malesève et de ce qu’elle a fait des hommes ?



Avis : Je crois que je n’avais jamais lu de livres de catastrophes naturelles avant celui-ci mais je ne suis pas vraiment fan des films de ce genre… il y en a cependant de temps en temps quelques-uns qui me plaisent. Je me suis donc dit que c’était l’occasion de tenter un livre tel que celui-ci. De plus quoi de mieux que de lire un roman écrit par un auteur Français. Je sais, je n’en lis pas assez, c’était alors un plaisir de découvrir Jean-Luc Marcastel.
Les idées du roman sont très intéressantes et originales, un monde qui a changé un jour après un événement solaire plus qu’étrange. Un monde devenu difficilement habitable et où le chaos commence à régner en maitre. Mais si encore ce n’était que cela… les forets ou Malesève, ont changé, pouvant maintenant bouger et conquérant chaque parcelle qu’elles peuvent, se nourrissant de personnes qui ont le malheur de croiser leur route. Beaucoup d’espèces se sont transformées afin de pouvoir évoluer dans ce nouvel univers qui leur est si difficile. Nous découvrons alors dans ce contexte, un jeune homme, Johan, son frère et ses amis qui vivent comme ils le peuvent, essayant de garder un semblant de vie normale. Mais Johan n’a qu’une seule idée en tête, retrouver Léa, la jeune fille qu’il aime et qui a déménagé vers Bordeaux il y a déjà quelques temps.  C’est devenu une obsession telle qu’il est prêt à braver tous les dangers pour parvenir à son but. Déterminé il part, mais pour ne pas le laisser seul, ses amis l’accompagnent, espérant ainsi le faire revenir sain et sauf.
Tous nos personnages ont quelque chose de particulier. Johan est un garçon très mystérieux et complexe, s’étant forgé une double personnalité pour arriver à faire face à ce nouveau monde plein de cruauté. Facette qu’il prend dès qu’il ne veut pas affronter la réalité. Théo est tout son opposé mais l’armée l’a changé complètement bien qu’il essaie de reprendre une vie normale. On ne comprend pas ce qu’il a enduré mais on peut le supposer, nous attristant par la même occasion. Khalid et Fanie sont deux personnages que j’ai vraiment adorés. Le premier est un jeune maghrébin, fier de ses origines et qui ne parle sans cesse que de son grand père qui fabriquait des babouches. On attend à chaque fois avec impatience ses réparties, les unes plus colorées que les autres. Pour ce qui est de Fanie, c’est un vrai petit bout de femme, elle est drôle, vive, avec un côté qui nous fend le cœur. Voici donc de très bons personnages que l’on prend vraiment plaisir à découvrir.
J’ai beaucoup apprécié ce roman, l’auteur a parfaitement décrit les sentiments des personnages et c’était très agréable de le lire. L’intrigue, il est vrai, est parfois un peu longue mais mis cela à part, le livre se lit assez vite et l’histoire est assez intéressante. On peut ainsi découvrir tous les changements que le monde dans lequel on vit a pu avoir. Une bonne lecture.
 

Les vacances d’un serial killer de Nadine Monfils

Résumé : Comme chaque été, Alfonse Destrooper part en villégiature à la mer du Nord. Josette, sa femme, est bien décidée à se la couler douce, entre farniente à la plage et shopping dans la station balnéaire. Les enfants, Steven et Lourdes, emportent leur caméra pour immortaliser ces vacances tant attendues. Quant à la mémé, véritable Calamiry Jane, elle les accompagne dans sa vieille caravane. Mais le voyage commence mal ! Un motard pique le sac de Josette à un carrefour et s’enfuit. Furieux, Alfonse s’arrête dans un snack pour s’enfiler une bière pendant que les deux ados, avec leur manie de tout filmer. s’amusent à planquer leur caméra dans les toilettes, histoire de recueillir quelques images truculentes. La famille Destrooper reprend finalement la route. À l’arrière de la voiture, les ados visionnent tranquillement leur vidéo. Quand, soudain, ils découvrent à l’écran le cadavre du motard gisant sur le sol des toilettes du restoroute ! Et, pour couronner le tout, la magnifique pension dans laquelle les Destrooper ont prévu de séjourner est un rade pourri. Les vacances en enfer ne font que commencer… Une comédie décapante, teintée d’humour noir et d’un zeste de poésie, un hymne à la Belgique.

Avis : Ca faisait très longtemps que je n’avais pas lu un livre d’un auteur en Français. Oui je sais… il faudrait vraiment que je m’y mette. Mais voilà j’ai une addiction aux auteurs anglais ! J’ai cependant commencé ce livre avec plaisir, ayant envie de découvrir quelque chose de nouveau. En effet je n’avais jamais entendu parler de Nadine Monfils et Mutinelle m’a ainsi permis de découvrir son univers. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre mais c’est vrai que j’ai tout de même été très surprise par la forme et le fond de l’histoire. Le livre présente un grand nombre de chapitres, chacun ne comportant que très peu de pages. L’histoire se lit donc assez vite sans trop de difficultés.

On suit l’histoire d’une famille complètement déjantée qui part en vacances pour se reposer à la mer. Mais il faut dire qu’ils n’ont vraiment pas de chance et les catastrophes s’enchainent les unes après les autres. Et quand je dis catastrophes vous ne pouvez même pas vous imaginer les événements. C’est assez drôle de voir les personnages évoluer tous ensemble dans ce monde. Je n’ai cependant pas vraiment accroché au roman ou aux personnages. Je pense que ce n’était simplement pas pour moi. Il y a des styles originaux comme celui-ci pour lequel j’ai toujours un peu de mal. Je conçois que l’auteur a eu de bonnes idées et que toute l’histoire nous présente un style particulier et déjanté, mais je crois que je préfère quelque chose que je puisse réellement comprendre, c’est un peu trop abstrait. Et même si les personnages sont assez drôles à suivre, je n’ai pas réussi à me mettre à leur place ou être d’accord avec leurs choix. Après je sais que c’est différent pour chacun, c’est un style que l’on aime ou que l’on n’aime pas et c’est assez dur de rester au juste milieu. J’ai aussi été un peu étonnée par la fin de l’histoire, je ne m’attendais pas du tout à ça et en même temps c’est dans la continuité loufoque des événements.
Nadine Monfils nous fait donc découvrir ses idées complètement uniques. Soyez prêts à être surpris tout au long du livre avec des personnages haut en couleurs qui sont prêts à tout et n’importe quoi. Un roman très rapide à lire et assez original pour les lecteurs en quête de quelque chose de différent.

Les cendres de l’oubli de Carina Rozenfeld

Phænix – Tome 1

Résumé : Elle a 18 ans, il en a 20. À eux deux ils forment le Phænix, l’oiseau mythique qui renaît de ses cendres. Mais avant de le devenir, ils devront se retrouver et s’unir dans un amour pur et éternel…

Depuis l’origine du monde, le Phænix meurt et renaît perpétuellement de ses cendres. L’ être fabuleux est constitué de deux âmes sœurs. À chacune de ses résurrections, ses deux moitiés doivent se retrouver et s’aimer pour reformer l’oiseau légendaire. Car lui seul a le pouvoir d’éloigner les menaces qui pèsent sur l’humanité. Malheureusement, les deux amants ont été séparés et l’oubli de leurs vies antérieures les empêche d’être réunis… Aujourd hui, dans le Sud de la France. Anaïa a bientôt dix-huit ans. Elle a déménagé en Provence avec ses parents et y commence sa première année d’université. Passionnée de musique et de théâtre, Anaïa mène une existence normale. Jusqu’à cette étrange série de rêves troublants dans lesquels un jeune homme lui parle et cette mystérieuse apparition de grains de beauté au creux de sa main gauche. Plus étrange encore : deux garçons se comportent comme s’ils la connaissaient depuis toujours… Bouleversée par ces événements, Anaïa devra démêler le vrai du faux, comprendre qui elle est vraiment et qui saura la compléter. Elle devra souffler sur les braises mourantes de sa mémoire millénaire pour redevenir elle même. S’ouvriront alors les portes d’une nouvelle réalité dans laquelle amour et fantastique sont étroitement liés.


 Avis : Il est des romans qui marquent les esprits, qui nous bouleversent à un point tel que même plusieurs jours après la lecture, on y repense encore. Les Cendres de l’oubli est de ceux-là. 
Suite à un héritage, Anaïa et ses parents ont quitté Paris pour aller s’installer dans le Sud de la France, là où elle passait tous ses étés lorsqu’elle était enfant. Là-bas, une nouvelle vie commence pour elle. Le jour de sa rentrée universitaire, elle retrouve Garance, sa meilleure amie de vacances. Puis elle fait la connaissance de deux garçons au comportement assez étrange… 
Je n’avais encore jamais lu de roman jeune adulte ayant pour thème le phénix (sauf qu’ici on écrira Phænix mais là-dessus je ne peux vraiment pas vous en dire plus), cet oiseau légendaire qui a la capacité de renaître de ses cendres après s’être consumé, alors du coup j’étais très curieuse de découvrir cette histoire et au final j’en ressors toute retournée. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman qui m’avait autant captivée, fascinée, envoûtée, oui envoûtée c’est le mot, c’est ce que je ressens quand je repense à la façon dont je tournais les pages, sans plus pouvoir m’arrêter. Une telle frénésie ne s’était pas emparée de moi depuis un bon moment alors forcément lorsqu’un livre vous met dans un tel état, ce n’est que du bonheur. 
Il y a tellement de choses que j’ai apprécié dans ce roman… à commencer par les personnages. L’héroïne est une jeune fille attachante, une musicienne de talent qui tout à coup voit sa vie chamboulée suite à ce déménagement : entre ses rêves étranges, les grains de beauté qui apparaissent mystérieusement et ces deux garçons au comportement ô combien déstabilisant, Anaïa ne sait plus trop où elle en est. D’ailleurs, ces derniers ne font rien pour qu’elle puisse y voir plus clair, bien au contraire. Eidan est un jeune homme tourmenté, un beau brun au regard ténébreux qui ne semble plus avoir goût pour grand chose si ce n’est la musique. Son attitude est tellement étrange au point qu’Anaïa en est effrayée. Enry quant lui, il est tout l’opposé d’Eidan, toujours souriant et avenant mais tout aussi mystérieux. J’ai aussi beaucoup aimé les personnages secondaires, notamment Garance et Juliette qui sont des jeunes filles vraiment charmantes. 
S’il y a une chose qu’il faut retenir de cette histoire c’est qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Et cette idée est assez présente tout le long du roman. En effet, il sera très difficile pour Anaïa de démêler le vrai du faux. On la sent complètement perdue, dépassée par les événements. On pourrait même penser qu’elle est assez longue à la détente mais d’un autre côté tout ce qui lui arrive est tellement incroyable ! Cela a été très frustrant de la voir commettre des erreurs, faire des mauvais choix alors que pour nous lecteur, cela semblait si évident. Par moments on a tout de même envie de la secouer un peu. 
En plus de l’histoire à proprement parler, il y a également le cadre dans lequel elle se déroule qui laisse rêveur. Les descriptions sont belles, minutieuses et n’alourdissent aucunement le récit. On n’a aucun mal à s’imaginer à la place de l’héroïne dans le Sud de la France, « au milieu des oliviers et de la lavande ». Et que dire des cours de théâtre et de la musique ? Tous ces éléments contribuent à la création de cette ambiance si particulière et enivrante que l’on retrouve tout au long de la lecture. La musique est omniprésente. Le roman comporte de nombreuses références musicales ainsi que des paroles de chansons. Cela a été très agréable de retrouver tous ces morceaux, certains que je connaissais très bien, d’autres pas du tout. Les échanges sur Facebook juste avant le début d’un nouveau chapitre étaient également très plaisants à suivre. Cela a été intéressant de voir à quel point ces outils de communication modernes sont devenus indispensables pour les jeunes. J’ai adoré ces petites conversations via Facebook entre Anaïa et ses amis. 
En conclusion ce livre a été une magnifique découverte, voire un coup de cœur, j’ai été complètement séduite par la plume de Carina Rozenfeld. Cela va être une véritable torture d’attendre 2013 pour avoir le tome 2.

Troubles Songes de Stéphane Soutoul

Résumé : Dans le labyrinthe des songes, suivre le fil d’Ariane amène à découvrir des histoires aux atours trompeurs. Des univers altérés qui voguent sur les genres de la fantaisie urbaine, du gothisme et de la poésie. Ils occultent le réel de notre monde pour laisser place à l’imaginaire. Croyez-vous aux fantômes des amours de jadis, aux démons et aux vampires ? Quelles superstitions éveillent à vos sens sorcières malfaisantes, pulsions sanguinaires et justiciers d’outre-tombe ? À moins que les pouvoirs secrets d’une jeune flûtiste ou de Déesses nordiques ne suscitent en vous une irrésistible attraction ? Ces perspectives, écartelées entre innocence et perversion, sont le reflet des treize récits de Troubles Songes. Treize nouvelles pour vous convier sur les sentiers de mystérieux paysages… L’itinéraire d’un voyage à la lisière du fantastique et de l’immoral.

Avis : J’ai découvert l’univers de Stéphane Soutoul avec son magnifique Cycle des âmes déchues (Le Mal en la demeure et Le Sacrifice des damnés) que j’ai beaucoup aimé. Je connaissais moins ses nouvelles et c’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je me suis plongée dans la lecture de Troubles Songes. Et encore une fois le charme a opéré. Ah quel plaisir de retrouver la plume de cet auteur de talent ! Ce recueil de nouvelles est absolument sublime. Il est composé de 13 nouvelles, 13 contes fantastiques ayant pour thème les songes ou plus précisément la frontière parfois très tenue entre rêve et réalité. Des nouvelles assez sombres mais aussi dans certains cas porteuses d’espoir. 
La première nouvelle, Là où perdurent les âmes est une histoire où il est question de vampirisme mais surtout d’une jeune femme confrontée à un terrible dilemme. Que doit-elle faire ? Entre les deux maux, lequel sera le moindre ? J’ai beaucoup aimé Solstice ce personnage si troublant qui n’est que douceur et bonté… Une magnifique histoire. 
S’ensuit ensuite Un sourire sur tes lèvres, une histoire d’amour très sombre entre deux êtres qui n’auraient jamais dû s’aimer. Vous n’en sortirez pas indemnes. 
Dans l’Ombre et la lumière, on entre dans le domaine de la fantaisie urbaine. On suit donc ici un personnage extrêmement brutal, violent et immoral dans son enquête à propos d’un trafic de rubis. Une nouvelle très intéressante avec pour personnage principal un antihéros qui finit par s’interroger sur lui-même et sur ce qu’est réellement le bien et le mal. 
Puis vient Lune d’améthyste, cœur de chair qui m’a beaucoup fait penser au film The Crow de par ses similitudes. Une belle histoire d’amour mais aussi un touchant hommage d’une sœur à son frère a qui elle doit tout. L’une des mes préférées. 
Dans la cinquième nouvelle, Le gardien de Bifröst, on change de registre car ici l’auteur s’inspire de la mythologie nordique pour nous conter une histoire fascinante, celle de Heimdall, le gardien du Pont Bifröst qui a dû consentir à beaucoup de sacrifices pour se consacrer pleinement à la surveillance de ce pont. J’adore la mythologie nordique et cela a été très intéressant de voir la façon dont l’auteur s’est approprié ces mythes. 
La nouvelle suivante, Dégénérescence, pourrait être le début d’une bonne série de fantaisie urbaine. J’ai accroché avec l’héroïne mais je suis un peu restée sur ma faim. J’aurais bien aimé qu’il y ait une suite. 
Les larmes d’Héphaïstos est une nouvelle assez déroutante où le lecteur croit dans un premier temps, que l’action se déroule dans un cadre dystopique mais en réalité, Stéphane Soutoul nous plonge plutôt dans un univers fantasy où la magie est omniprésente. L’histoire a lieu dans une petite ville entièrement contrôlée et gouvernée par une femme masquée qui tire son pouvoir d’un objet magique très puissant. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle où tyrannie, cruauté, magie, amour et égoïsme occupent une place centrale. Une autre de mes nouvelles préférées. 
La huitième nouvelle, Jack, nous plonge dans le Londres Victorien que j’affectionne tant. Ici l’auteur nous conte sa version très originale de l’histoire de Jack l’Éventreur, le tueur de Whitechapel. Une nouvelle très sombre mais que j’ai beaucoup apprécié également. 
Innocence meurtrie, en revanche est la nouvelle où j’ai le moins accroché. On se retrouve donc dans un pensionnat à l’architecture très angoissante. Une école qui dispense à ses étudiantes un enseignement assez singulier, celui de la sorcellerie et la magie noire. 
Puis vient ensuite Rêves sur mesure, encore une de mes préférées ! C’est l’histoire d’un inventeur inconsolable suite au décès de sa femme et qui verra sa création détournée à des fins beaucoup moins nobles que ce qu’il prévoyait au départ. 
Vœux assassins est une nouvelle assez effrayante qui m’a aussi beaucoup plu, l’histoire d’une fillette qui reçoit un cadeau pas comme les autres. Tel Aladin et sa lampe magique, elle se retrouve face à un génie qui lui propose de réaliser trois de ses vœux, sauf qu’ici on est bien loin du célèbre conte des Mille et Une Nuits car il ne s’agit ni plus ni moins que d’un horrible ultimatum déguisé. 
L’avant dernière nouvelle, Le dernier périple d’un guerrier, raconte l’histoire d’un soldat américain lors du débarquement en Normandie, le 6 juin 1944. Cette nouvelle mêle récit héroïque et mythologie nordique. On retrouve Heimdall, le gardien du Pont Bifröst (nouvelle n°5) mais ici c’est une Walkyrie qui est mise en avant. 
Enfin, le recueil se termine avec Quelques notes de magie où l’on suit une adolescente qui est constamment harcelée par son professeur et qui va faire la connaissance d’une jeune flûtiste et de son père, deux personnages mystérieux mais qui pourraient bien changer sa vie à jamais. J’ai été touchée par le récit de cette adolescente brisée. Une histoire triste et très émouvante mais aussi teintée d’une certaine fraîcheur grâce à la musique qui est omniprésente. 
Pour finir je dirais que j’ai été littéralement conquise par les 13 nouvelles de ce recueil. Un magnifique voyage au travers d’histoires fascinantes, empreintes d’une certaine mélancolie qui ne laisse personne de marbre. Stéphane Soutoul a réussi à me transporter une nouvelle fois dans son petit monde bien à lui. Troubles Songes est donc un très beau livre que je recommande chaudement.

Jaz Parks n’en démord pas de Jennifer Rardin

Jaz Parks, Tome 4

Résumé: Pour ma dernière mission, direction l’antique cité grecque de Patras. Mais pas le temps de jouer les archéologues. Je suis chargée d’infiltrer une Alliance de vampires. Deux vamps seulement ont réussi à échapper au carcan de leurs communautés et sont encore là pour le raconter : Edward « le Rapace » Samos, l’esprit criminel le plus vil
de toute l’histoire, et Vayl, tueur numéro un de la CIA. Le
Rapace essaie de faire main basse sur l’ancienne Alliance de Vayl. Malheureusement, celle qui la dirige depuis peu a d’autres plans.

Cette mission risque bien d’avoir ma peau…
Avis: Quand je pense que ça fait un temps fou que je n’ai pas lu de Jaz Parks… J’avoue que je voulais vraiment lire ce tome en français étant donné que je les ai tous dans cette langue. Mais finalement il est vrai que j’ai attendu vraiment longtemps et j’ai oublié aussi pas mal de choses au sujet de l’histoire. Je ne sais pas si c’était finalement une bonne idée, j’aurais peut-être dû passer à la VO. Mais c’est vrai que je me pose la question une nouvelle fois maintenant que j’ai fini ce quatrième volume, car je ne me vois pas attendre autant une fois de plus.
J’ai eu l’impression d’avoir préféré ce tome aux autres mais du coup c’est toujours difficile de le savoir vraiment.
On retrouve dans ce roman tous nos protagonistes bien que Cole ne soit pas vraiment présent. Mais ce n’est pas bien grave car on a largement de quoi faire avec David, Vayl et Jaz. Il faut dire que pour attirer les ennuis ils sont toujours des plus doués. C’est vrai que depuis le début on espère un début de relation entre nos deux héros et il est toujours difficile de vraiment comprendre ce qu’ils veulent. Mais ce volume nous permet d’éclaircir quelques points. C’était vraiment un régal de pouvoir en apprendre plus sur le passé de Vayl, ce personnage qui est tout compte fait très mystérieux.
En effet, ici notre trio doit se rendre à l’alliance une vieille organisation de vampire qui comptait il y a de nombreuses années Vayl dans ses rangs. Mais dès le départ rien ne se passe comme prévu et il est difficile d’en comprendre les causes tout de suite. L’atmosphère est si étrange, de même que les actes de chacun qu’on se pose de multiples questions. On sent tout de même l’évolution des protagonistes et de leur relation tout au long de l’histoire. Je pense que celui qui m’a vraiment marqué a été David. Il a été vraiment bouleversé par tout ce qu’il a traversé et Jaz a vraiment du mal à le voir se comporter de la sorte. Elle essaie de ne pas le montrer et de le soutenir comme elle peut mais elle s’en inquiète au plus haut point. Mais il faut dire qu’elle a aussi beaucoup à réfléchir quand ils rencontrent Disa, une femme ayant un grand pouvoir sur notre vampire. Dès le début, on sent qu’il y a quelque chose de louche au sujet de cette Deysar, mais on ne peut pas mettre le doigt dessus.
C’était un très bon tome, j’ai apprécié de suivre l’histoire et l’intrigue qui nous mène vers de nombreuses pistes. La rencontre de Trayton a été aussi très agréable, je ne m’attendais pas à apprécier aussi vite un nouveau personnage. J’espère que nous pourrons le retrouver dans un des autres livres.
La fin n’a pas été une grande surprise car je me doutais un peu de ce qui allait se passer mais ce n’était pas vraiment gênant. Surtout qu’on en apprend beaucoup sur le fonctionnement de l’alliance en contrepartie. Je suis à présent curieuse de lire le tome suivant afin de pouvoir voir ce qu’il adviendra de la relation entre Jaz et Vayl, si ils pourront passer outre leurs problèmes et observer si David a finalement pris le dessus après ce qui lui est arrivé avec le magicien.

Potion Macabre de Cassandra O’Donnell

Rebecca kean, Tome 3

Résumé : Avoir une fille en pleine crise d’ado quand on a 27 ans, ce n’est déjà pas de la tarte, mais quand votre adorable progéniture est une jeune vampire en pleine poussée hormonale, ça devient carrément insupportable. Comme si je n’avais pas assez à faire avec une bande de potioneuses complètement disjonctées qui sèment la pagaille dans toute la région, et la nouvelle guerre qui se profile lentement mais surement à l’horizon…

Avis : J’avais beaucoup aimé les deux premiers tomes et j’étais vraiment curieuse de me lancer dans ce troisième. C’est vrai que comme je l’ai fait après de nombreuses autres personnes, je n’ai pas pu m’empêcher de lire leurs avis, les bons comme les moins bons. Et finalement on fait plus attention aux détails que ce que l’on aurait fait auparavant. Mais j’en parlerai un peu plus tard.
On retrouve donc notre Rebecca avec plus de responsabilités que l’on aurait pu le penser. Et il faut dire qu’il est difficile de tout gérer en même temps, même pour elle. J’ai beaucoup apprécié ce tome, tout comme les précédents d’ailleurs. C’est vrai que l’absence de Raphael et de Bruce s’est faite ressentir, ce qui est assez dommage. Celle du vampire ne m’a pas vraiment dérangée comme de toute façon il est quand même pas mal présent tout au long de l’histoire en pensées ou autre, mais c’était quand même beaucoup plus difficile de ne plus voir Bruce ou même d’avoir de ses nouvelles. On comprend parfaitement la raison au final mais ça ne change pas mon sentiment.
Dans ce tome on se concentrera sur les potioneuses comme nous le montre si bien le titre. C’était vraiment intéressant d’en apprendre plus sur elles parce qu’au final nous ne connaissons que peu de choses sur chacun des clans. J’ai aussi beaucoup apprécié de découvrir le personnage de Maurane qui est vraiment très intéressant et agréable. Il faut dire que Rebecca se fait toujours si peu d’amis et tant d’ennemis au final. On la suit dans ce livre dans l’école des petites potioneuses à la recherche de la personne qui s’en prend à certains de leurs membres. Une professeure est retrouvée dans le coma ainsi que deux petites filles. Il n’en faut pas plus à Rebecca pour essayer de comprendre ce qu’il se passe. Mais c’est sans compter sur les responsabilités qu’elle a envers le clan de Raphael, son travail et les conséquences politiques qui lui retombent à chaque fois dessus. Aurais-je oublié de mentionner Mark ? Alors celui-là… C’est vraiment quelque chose. On comprend qu’il ait du mal avec le malaat mais bon quand même, il faut bien une limite ! Il est complètement obsédé par Rebecca et rien ne le fera changer d’avis quant à son but ultime de finir la cérémonie qui les liera ensemble.
L’action est présente tout au long du livre et on est happé par l’histoire dès le début. On essaie de comprendre ce qu’il se passe mais j’avoue avoir été complètement surprise par tous les coupables et leurs raisons. On apprendra aussi dans ce livre de nombreuses informations au sujet de notre héroïne pour notre plus grand plaisir bien sûr. Je l’avoue maintenant que j’ai fini le tome je trouve ça tout à fait logique mais je n’y aurais pas pensé une seule seconde. 
Après il est vrai que j’ai parfois un peu bloqué sur certains passages ou certains dialogues par rapport au style d’écriture. Ce n’est pas grand-chose mais on se rend compte que dans certains cas la forme ne suit pas bien. 
C’était tout de même une très bonne histoire et j’ai hâte de pouvoir lire la suite maintenant.