Zéphyr de Nathalie Chapouille

Zéphyr, Tome 1

Résumé : Après avoir survécu à une violente agression lors de ses 15 ans, Melinda Violette, pensait ne plus jamais entendre parler de cette étrange marque qui se trouvait sur la main de son sauveur. Pourtant, 10 ans plus tard, lorsque son meilleur ami, Nathan, lui offre un pendentif en tout point identique à la cicatrice en forme de spirale de l’homme qui l’avait immanquablement sauvé de la mort, elle commence à se poser des questions sur lui. Et quand le lendemain matin, elle se réveille invisible, elle s’empresse d’appeler Nathan à la rescousse. Comme ce dernier continue à nier toute implication dans ce qui lui arrive, elle est convaincue qu’il lui cache quelque chose. D’autant plus qu’il n’a pas l’air tellement surpris de la trouver dans cet état.

Avis : Avant de commencer ce billet, je voudrais tout d’abord remercier l’auteure, Nathalie Chapouille pour m’avoir permis de découvrir son roman en avant-première. 😀

J’étais très curieuse de lire le roman de cette jeune et très prometteuse auteure. Depuis quelque temps, je dois avouer que je m’ennuie un peu dans mes lectures. J’avais besoin de me changer les idées avec quelque chose de nouveau et de différent de tout ce que j’ai déjà pu lire en matière de fantastique et de paranormal. C’est donc ainsi que j’ai découvert le roman de Nathalie. J’ai été très intriguée par le résumé de Zéphyr, alors, j’ai commencé à lire quelques pages et là… PAF ! J’ai tout de suite accroché et cette frénésie de lecture qui m’avait tant manqué depuis un bon moment m’est enfin revenue. Car en effet, j’ai été complètement happée par son livre, et ce, du début jusqu’à la fin. Je l’ai dévoré d’une traite, je l’ai même lu deux fois de suite pour être sûre de garder en tête tous les détails, car il se passe tellement de choses dans ce premier tome…

Pendant ma lecture, je suis passée par toutes sortes d’émotions, allant du rire aux larmes en passant par l’angoisse ainsi qu’une immense tristesse. Il faut dire que les trois principaux protagonistes de cette histoire ne sont pas étrangers à tout cela, bien au contraire, mais j’y reviendrai plus tard. Bref, tout ça pour dire que ça faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti autant de plaisir en lisant un roman !

Dans ce premier tome, nous faisons donc connaissance avec Melinda, l’héroïne. Dix ans se sont écoulés depuis cette violente agression dont elle a été victime, le soir de ses 15 ans. Ce terrible événement a profondément traumatisé la jeune femme, mais heureusement, Melinda n’est pas seule. Elle a une famille qui l’aime et est très entourée par ses amies. Et surtout, elle peut compter sur son meilleur ami Nathan, celui dont elle est secrètement amoureuse et qui, depuis sept ans, a toujours été là pour elle. Méli mène donc une vie tout à fait normale jusqu’au jour où Nathan lui offre un collier en forme de spirale. Cet objet lui rappelle curieusement la marque que portait son sauveur le soir de son agression. Chose encore plus perturbante : le corps de Melinda réagit étrangement au contact de ce pendentif et quant à Nathan, il semble en savoir bien plus à son sujet qu’il ne le prétend…

Alors qu’en est-il des personnages principaux ? Méli, Nathan et Alex, je les ai adorés, tous les trois ! Il faut dire qu’ils ne nous laissent pas indifférents. L’auteure a fait un énorme travail de profondeur sur ces trois personnages et le résultat a été à la hauteur de mes espérances : trois personnages au caractère explosif… bref, des personnages passionnés et impulsifs, comme je les aime. Nathalie Chapouille parvient à nous faire ressentir la force des sentiments de chacun d’entre eux, ainsi que toutes leurs émotions. Méli tente, tant bien que mal, de concilier une vie normale avec ce nouvel univers qu’elle commence tout juste à découvrir, mais ce n’est pas du tout évident à cause de ses pouvoirs et du danger qui plane constamment au-dessus de sa tête. J’ai beaucoup aimé la séance de shopping avec Nathan qui m’a bien fait rire ou encore les virées en boite entre copines !

J’ai bien aimé également la relation Melinda/Nathan. Nathan est un jeune homme en apparence calme, doux et attentionné. Il a toujours été là pour la jeune femme et auprès de lui elle se sent en sécurité. Leurs instants de complicité sont vraiment mignons et très beaux à voir. Alex, au contraire, semble beaucoup plus instable et violent. Et avec le tempérament de feu de notre héroïne, je peux vous dire que ça fait de sacrées étincelles ! Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, les rapports qu’ils entretiennent sont conflictuels, voire carrément explosifs. C’était assez triste de les voir se comporter ainsi et je dois avouer que toutes leurs disputes ont mis mes nerfs à rude épreuve. C’est très difficile de faire un choix entre Nate et Alex, mais malgré tout, j’ai une petite préférence pour Alex, car c’est de loin celui qui m’a le plus touchée des deux. Quoi qu’il en soit, ce sont deux hommes fascinants et j’espère qu’on en saura un peu plus sur leur passé dans le prochain tome.

La plume de Nathalie Chapouille est fluide, d’une précision implacable, percutante et riche en détail sans que cela soit fait au détriment de l’action. Car de l’action, il y en a, et ce, dès les toutes premières pages. L’auteure nous tient en haleine du début jusqu’à la fin avec son univers très original, et ses personnages hauts en couleurs. Et même si ce premier tome ne fait que nous introduire ce nouveau monde parallèle au nôtre, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Les révélations arrivent au compte-gouttes et j’ai vraiment été surprise par la tournure qu’ont pris les événements.

Le roman s’achève à un moment terrible de l’histoire. J’en suis encore toute retournée et je n’ai plus qu’une hâte, découvrir ce qu’il va se passer ensuite, car je ne m’attendais pas du tout à un tel déferlement de cruauté et de violence. L’aperçu que l’on a de ce nouveau monde n’a rien de merveilleux ou d’idyllique, bien au contraire, il s’agit d’un monde impitoyable où il faut bannir toute forme de faiblesse et garder en toutes circonstances un mental d’acier. Le Conseil ainsi que le couple du Ying et du Yang m’ont quant à eux beaucoup intriguée et j’ai vraiment hâte maintenant d’en savoir plus sur cet univers fantastique ainsi que sur les différentes espèces qui le peuplent. Bref, vous l’aurez compris, ce roman a été pour moi un gros gros coup de cœur !! Vivement la suite !!!

5Pour lire un extrait, c’est par ici

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Vous pouvez acheter ce roman sur la boutique des Editions Temporelles ou sur Amazon Kindle

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Le Souffle de la lune de J. Arden

Les Sentinelles de l’Ombre, Tome 1

Résumé : Tout allait bien dans ma vie jusqu’à’ à ce que je me transforme en loup devant une assemblée de vampires. Encore qu’il s’agit là d’un euphémisme, du genre capable de vous étouffer en moins de deux. Car s’il est de notoriété publique que les crocs et les poils ne font pas bon ménage, c’est encore pire quand vous êtes la fille de la reine du clan vampirique le plus rigide qui soit. Et je parle d’expérience… Bref. Munie d’un aller simple pour la meute paternelle, me voici partie pour San Francisco, à la découverte d’un monde où vampires et loups se côtoient. Appelons plutôt ça de la cohabitation forcée. Personne n’est prêt à voir sa vie chamboulée, et quand l’amour et des dieux censés avoir disparu s’en mêlent, laisser la bête me dévorer de l’intérieur devient de plus en plus tentant…

Avis : Quand j’ai vu la couverture de ce roman, j’ai tout de suite eu envie de le lire. Il faut dire qu’elle est absolument sublime et qui plus est, avec un tel résumé, difficile de ne pas se laisser tenter ! C’est donc ainsi que j’ai plongé dans les aventures d’Anya et je dois dire que je ne le regrette absolument pas car ce roman est une véritable perle en matière de fantasy urbaine/bit-lit. Cela faisait un moment qu’un roman « bit-lit » ne m’avait pas autant emportée. C’est assez difficile à expliquer mais je crois que le roman de J. Arden m’a en quelque sorte réconciliée avec ce type de lecture que je commençais à délaisser car j’y ai retrouvé tous les ingrédients des bonnes séries appartenant à ce genre.

Anya, princesse du clan des Reus et fille de la reine Atara a tout de la parfaite vampire mais ne vous fiez pas aux apparences ! En réalité, c’est une jeune femme unique en son genre : une hybride, mi- vampire, mi- louve. Or les vampires et les loups se haïssent depuis toujours et ses pairs la considèrent donc comme une anomalie de la nature, un être qui n’aurait jamais dû exister. Dans cette communauté de vampires aux règles très strictes, la jeune femme ne suscite que mépris, méfiance et rejet. Malgré tout, ce sont les vampires qui l’ont recueillie et élevée alors elle fait de son mieux pour tenter de s’intégrer et de de ne pas se faire trop remarquer, jusqu’au jour où, lors d’une réunion annuelle de vampires, son autre moitié prend le dessus, la transformant ainsi en loup. Suite à son manque de contrôle, la sanction ne se fait pas attendre : ils l’envoient chez son père, l’alpha qui dirige la meute de San Francisco.

C’est un roman assez dense, riche informations et en rebondissements et même si je dois avouer que j’ai eu un peu de mal avec les cinq premiers chapitres, j’ai pris énormément de plaisir à le lire. Je me suis tout de suite attachée à Anya, cette héroïne forte et fragile à la fois. Anya a tout ce que j’aime chez une héroïne de fantasy urbaine. Elle a une forte personnalité et tient à garder son libre arbitre. Elle est entêtée, sarcastique et a un incroyable sens de la répartie. C’est aussi une jeune femme qui a énormément souffert à cause de sa double nature. Elle ne s’est jamais sentie à sa place au sein de la communauté vampirique et sa récente transformation en loup a anéanti tous ses efforts d’intégration au sein des Reus. J’ai vraiment beaucoup aimé cette jeune femme courageuse, qui a été contrainte de quitter la seule vie qu’elle avait connu jusqu’à maintenant pour s’aventurer dans l’inconnu.

Les retrouvailles avec son père sont assez touchantes. Elle constate que les loups ne sont pas les créatures ignobles qu’on lui a toujours décrites. La famille Wagner est l’illustration parfaite de ce dont elle a toujours été privée. Ces derniers forment une véritable famille et ils sont tous heureux en vivant ensemble, contrairement à elle qui a toujours été malheureuse et méprisée par les siens. Elle tente donc de s’adapter à cette nouvelle vie qui s’offre à elle tout en restant méfiante, de peur d’être à nouveau rejetée. J’ai beaucoup aimé ces passages, notamment la relation qui se tisse entre elle et son jeune frère, Mathis qui est vraiment très belle à voir. Les personnages qui composent la famille Wagner sont tous aussi attachants les uns que les autres, que ce soit Richard, le père (un alpha très protecteur lorsqu’il est question des siens), Isabelle (l’épouse) ou encore Kyle (le beau gosse), Connor (le bourru) et Mathis bien sûr.

Anya est également une jeune femme très curieuse qui cherche à percer tous les secrets de son existence et elle ne sera pas au bout de ses surprises. Petit à petit, elle prend réellement la mesure de l’existence sa moitié loup et des conséquences que cela implique. Mais elle reste aussi très attachée à son côté vampirique et pour rien au monde, elle ne voudrait y renoncer au profit de son loup, cette autre part d’elle-même qu’elle n’accepte pas complètement. La double nature d’Anya est quelque chose d’assez complexe et j’ai trouvé que l’auteure a parfaitement su décrire ce tiraillement que l’héroïne ressent et je dois dire que je suis assez curieuse de voir comment tout cela va évoluer par la suite.

En ce qui concerne la romance, là non plus, on n’est pas en reste car plusieurs personnages masculins gravitent autour de notre héroïne, tous aussi intéressants les uns que les autres et ce, pour notre plus grand plaisir. Les rapports qu’Anya entretient avec Kyle sont à la fois intenses et explosifs. Kyle se montre très dédaigneux vis-à-vis d’elle et la haine qu’il voue aux vampires rend leur relation très compliquée alors qu’avec Aidan tout semble au contraire plus simple. A propos de ce dernier d’ailleurs… miam, miam ! Je pense avoir trouvé mon chouchou. Aidan est un personnage très intriguant et même si au fur et à mesure on apprend des choses sur lui, on aimerait en savoir davantage. Il y a encore tellement de zones d’ombres le concernant… On fait aussi la connaissance de Nolhan, un inspecteur de la brigade criminelle de San Francisco au charme ravageur. Et quant à Kir Afinoguen, on se demande ce qu’il veut réellement à notre héroïne.

L’univers mis en place par l’auteure est vraiment fascinant en plus d’être original. Tous les passages relatifs à la mythologie égyptienne étaient très intéressants à découvrir et j’avoue que j’aimerais bien en savoir plus. On se pose tout un tas de questions sur le rôle que l’héroïne doit jouer. J’aurais aimé en savoir un peu plus au sujet d’Atara, la mère d’Anya. J’espère que dans le prochain tome on découvrira certaines choses. Ce premier tome est déjà bien riche en révélations dont certaines vont bouleverser à jamais la vie d’Anya.

Il y a aussi beaucoup d’action, surtout dans la seconde moitié du roman. Ça monte crescendo et j’ai été complètement happée par le dernier tiers du roman tellement il y a des surprises. En ce qui concerne l’identité des coupables, je n’ai rien vu venir et du coup je me pose encore plus de questions. La fin quant à elle est terrible ! Je ne pensais pas que ce premier tome s’achèverait ainsi ! Du coup maintenant il me faut absolument le tome 2 ! J’espère que l’attente ne sera pas trop longue.

Vous l’aurez donc compris, j’ai adoré ce premier tome. C’est un excellent roman de fantasy urbaine alors n’hésitez pas à vous jeter dessus car il vaut vraiment le coup.

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Interview – Nathy

Nous sommes très heureuses d’accueillir aujourd’hui  Nathy, l’auteure du roman Anamorphose et des nouvelles La Chasse et Lucrezia, fille d’Astaroth. Vous pouvez d’ailleurs lire mon avis d’Anamorphose en cliquant ici. Le premier tome de sa toute nouvelle la série, Dark-Side, Le Chevalier-vampire sera disponible en ebook dès le 8 juin 2013 chez Lune-Ecarlate Éditions. Merci à Nathy pour cette interview.

                          

Bonjour, bienvenue sur Between Dreams and Reality ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Bonjour et merci de m’accueillir. Je suis donc Nathy illustratrice et auteure de la quarantaine. Mes prochains écrits devraient être édités chez Lune-Ecarlate Éditions. Mes histoires appartiennent à la fantasy urbaine et au fantastique, quant à mes créations graphiques de la 3D pour la plupart même si parfois je fais un peu de composition photos, elles sont de genres différents : fantasy, gothic, érotisme soft…

Quand avez-vous réalisé pour la première fois que vous vouliez devenir écrivain ?

En réalité, je n’ai pas voulu devenir écrivain. J’ai juste eu envie d’écrire des choses à l’adolescence comme beaucoup mais pour des raisons personnelles, j’ai arrêté à 17 ans. L’envie de reprendre la plume est revenue il y a une dizaine d’années. J’avais en tête d’écrire une épopée vampirique, j’ai fait des recherches pendant pas mal d’années et un jour encouragée par des copains auteurs, je me suis lancée avec l’écriture d’une nouvelle, c’est ainsi qu’en 2008 j’ai écrit La Chasse. Et des mois plus tard, je suis arrivée sur un forum où j’ai rencontrée d’autres femmes qui écrivaient, j’y ai trouvé une motivation pour partager mes histoires. C’est à ce moment-là (en 2009 que sont nés : Dark-Side, Anamorphose et Sombre-Rêve début 2010). Mais je n’ai jamais écrit avec pour seul but de publier quoi que ce soit. Pour moi l’écriture est avant tout un plaisir.

Et votre passion pour le graphisme, comment vous est-elle venue ? Était-ce avant ou après votre souhait de devenir écrivain ?

Ma passion pour le graphisme, le dessin, c’est autre chose, je suis tombée dedans quand j’étais petite.  J’ai dessiné avant de savoir écrire. Je ne me suis jamais posé la question, pour moi c’est aussi naturel que respirer.

Vous avez souligné que Dark-Side ainsi qu’Anamorphose faisaient partie d’un même cycle intitulé « Invictus Tenebrae », pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce cycle ?

Invictus Tenebrae c’est avant tout un univers. J’ai écrit plusieurs histoires de vampires, j’ai choisi de les regrouper sous une appellation. Comme les chroniques des vampires avaient déjà été utilisées par un célèbre auteur, j’ai choisi autre chose qui me correspondait mieux.

La sortie de Dark-Side, Le Chevalier-Vampire est donc prévue pour le 8 juin. Pouvez-vous nous dire un petit quelque chose sur ce nouveau roman ?

Dark-Side, le chevalier-vampire est le premier opus d’une série d’urban fantasy. Ce roman tourne principalement autour de deux personnages : Cathal, un guerrier vampire et Nelly une humaine comme vous et moi. On y rencontre aussi les ennemis séculaires des vampires… Cependant des disparitions inexpliquées ont lieu chez les vampires, personne ne sait pourquoi et Cathal est chargé d’en connaître les raisons, en parallèle il rencontre Nelly et il se passe plein de choses…

Ce roman est un « joyeux » mélange… il y a de l’action, de l’aventure, de la romance… et on découvre peu à peu toute la société des vampires.

Combien de livres comptez-vous écrire pour Dark-Side ?

Normalement Dark-Side devrait être une trilogie.

Dans quel genre littéraire classeriez-vous Dark-Side ? Y a-t-il un autre genre qui vous attire ?

Dark-Side est donc de l’urban fantasy mais en effet d’autres genres m’attirent comme la dark-fantasy, l’épouvante ou le thriller.

Comment trouvez-vous vos titres ? Les aviez-vous déjà en tête lorsque vous avez commencé le cycle ou vous êtes-vous pris la tête à chaque fois ?

Non, souvent je pars avec mon titre, ce n’est pas ça le plus gros problème.

A-t-il été difficile d’écrire votre premier roman ? Combien de temps cela vous a-t-il pris ?

En réalité Anamorphose n’est pas mon premier roman écrit, mais le second. Le premier à l’avoir été fut Dark-Side, mais sous une forme très différente de celle d’aujourd’hui. Si je me souviens bien le premier jet d’Anamorphose a été écrit en environ un mois, mais j’hésitais entre deux fins, j’en avais donc écrit deux dont l’une finissait à la Roméo et Juliette, soit par la mort des deux héros. Et puis, j’avais posté un extrait sur le forum d’une maison d’édition qui avait été fortement intéressé, mais il me fallait choisir. Sur le conseil de l’éditeur, il m’avait déconseillé la fin tragique et au final j’ai complètement réécrit un ter du livre et ensuite j’ai passé quasiment un an à le retravailler, à le corriger, jusqu’à en être dégoûté. Et puis la maison d’édition a fermé, et au final c’est Rebelle qui l’a publié.

Et pour le deuxième ?

Le premier jet de Dark-Side commencé en novembre 2009 et terminé en mars 2010, en parallèle j’ai écrit Anamorphose début 2010. Mais la version qui va sortir est une réécriture complète qui m’a pris au total deux à trois mois d’écriture et plus du double en correction.

Vos livres mettent en avant des personnages torturés, mais ô combien attachants! Il y en a-t-il un qui a été plus difficile à écrire qu’un autre ?

En fait, je peine plus avec les personnages féminins. Mais ce n’est pas le coté torturé qui est le plus difficile à écrire, c’est pour moi tout ce qui est : scène sensuelle, érotique ou celle de la vie de tous les jours, car je crains de ne pas être vraisemblable dans les dialogues surtout.

Vos personnages sont-ils inspirés des personnes que vous connaissez ?

Non, pas vraiment. Pour certaines choses, je prends de petits bouts par-ci par-là quand quelque chose  frappe mon imagination, mais sans plus.

Quel est votre personnage préféré dans le cycle Invictus Tenebrae ?

Le héros de Dark-Side : Cathal. C’est mon personnage préféré, peut-être parce que c’est celui de mon premier roman, il est le personnage que j’avais envie d’écrire et peut être celui où j’ai mis le plus de moi-même. Sans être mon penchant masculin, car il est quand même assez extrême, mais c’est celui où je me retrouve le plus.
C’est aussi le personnage pour lequel j’avais envie d’écrire et de concevoir ce monde vampirique, c’est pour lui que j’ai passé plusieurs années le nez dans les recherches diverses.

Dans votre guest post réalisé pour le blog en septembre dernier, vous avez dit que votre roman Anamorphose était un one shot. Aurons-nous néanmoins l’occasion de croiser à nouveau Dante et Camille en tant que personnages secondaires dans Dark-Side ?

En effet, on les croise un peu parce qu’il y a une scène commune aux deux livres, mais on ne fait que les apercevoir de loin.

Pouvez-vous nous dire un petit quelque chose sur Sombre-Rêve ?

Sombre-Rêve est le troisième roman que j’ai écrit au printemps 2010 dès que j’ai eu terminé Anamorphose et Dark-Side. Ce roman tourne autour du prince des vampires : Edern et de sa rencontre avec un personnage particulier.

Avez-vous eu besoin de faire beaucoup de recherches pour vos livres ?

Oui j’ai dû faire pas mal de recherches. Tout d’abord concernant les mythes du vampire, mais aussi sur le plan médical pour l’explication de la mutation vampirique. Beaucoup de recherches historiques concernant Venise à la fin du Moyen-Age et au début de la Renaissance italienne. Mais aussi tout ce qui concerne les tortures, j’ai épluché pas mal de documentation sur le sujet.
J’ai visionné des vidéos de combat aussi, demandé des démonstrations à d’anciens militaires, posés plein de questions sur comment on tue quelqu’un au combat au corps à corps… mes amies infirmières aussi ont été mises à contribution.
J’ai également fréquenté des forums et communautés (sur Internet) diverses.

Avez-vous déjà d’autres projets pour une future série? Ou est-ce top secret ?

Non, ce n’est pas secret, j’ai une vague idée d’un roman de dark-fantasy (donc pas de vampires), sinon j’ai d’autres bouts de romans de commencés dont une histoire d’anges dont on peut voir les premières lignes sur mon site : http://www.nathy.fr/Nathy/?p=463
Sinon, j’ai un projet de recueil de nouvelles, des spin-off d’Invictus Tenebrae où l’on va retrouver Lucrezia, Edern, Dominique… et aussi celui d’un Artbook.

Avez-vous un auteur préféré ? Ou un livre ?

Un livre préféré, j’avais adoré Faerie de Raymond Feist et l’Enfant des cimetières de Sire Cédric.

Quel est votre endroit préféré pour écrire ?

J’écris dans mon bureau où je travaille, sur mon ordinateur. J’ai une préférence le matin, car je suis au calme, reposée ou la nuit.

Merci Nathy d’avoir répondu à toutes nos questions.

Merci à vous également.

                      

Plus d’informations sur :

le site web de l’auteure : http://www.nathy.fr/Nathy/

le site de l’Éditeur : Lune-Ecarlate Éditions

Vous pouvez également suivre toute l’actualité de Nathy en rejoignant sa page Facebook ici.

Le Tourment des Aurores de Stéphane Soutoul

Anges d’Apocalypse, Tome 1

Résumé : Deux corps pour une seule âme. Impossible selon vous ? C’est pourtant le fardeau que j’endure suite à la malédiction lancée par un sorcier. Tout ça parce que j’ai eu le cran de refuser ses avances. Pour la peine, je l’ai tué, mais en attendant quelle plaie ! La nuit, je suis Famine, l’un des quatre cavaliers de l’apocalypse, et ex-meurtrière qui s’est reconvertie dans la profession de garde du corps. Et lorsque vient le jour, je me trouve coincée avec l’identité de Samantha, une lycéenne des plus ordinaires. Comme si je n’avais pas déjà suffisamment d’ennuis avec deux vies à mener de front, la Cour des sorciers de Toronto vient de me confier la protection de son lord. Il faut dire que certains de ses dissidents se sont mis en tête de le supprimer. Cette fois-ci, je n’ai pas le droit à l’erreur, même si mon côté humain a choisi le mauvais moment pour s’enticher d’un étrange garçon, le genre craquant, mais véritable nid à problèmes… Je vous le dis : pas facile de gérer deux existences à la fois !

Notre avis : J’ai trouvé au premier abord l’idée vraiment intéressante. Notamment le fait de mettre en avant les cavaliers de l’apocalypse. J’ai vraiment adoré, surtout que ce n’est pas quelque chose de commun en littérature. Apprendre à les découvrir, à les comprendre et à voir qui ces sœurs étaient, était vraiment passionnant. Il faut dire qu’elles ont vécu des choses complètement hors du commun. Nous nous concentrons dans cette histoire sur Famine ou encore Syldia cette jeune femme devenue garde du corps. Elle se fait engager pour protéger un sorcier, une espèce qu’elle avait voulu éviter jusque-là après s’être retrouvé avec une malédiction des plus embêtantes. Mais l’appât du gain est toujours des plus importants, surtout pour cette jeune femme adepte du shopping. Cependant, la malédiction qui pèse sur elle l’oblige à se retrouver piégée dans le corps d’une jeune fille tout à fait banale de 16 ans durant la journée. Aussi elle partage ce travail avec son associé nécromancien durant le long des négociations de paix avec les vampires. Mais notre chère Syldia ne s’attendait pas à tomber sous le charme de deux personnes, une dans chacune de ses deux vies. Desmond un sorcier des plus sexy et Nathan un jeune garçon des plus intrigants.

J’avoue que j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, peut-être est-ce dû au fait que je n’arrivais pas bien à mettre en relation les deux vies de notre héroïne ? Je me suis posé beaucoup de questions quant à la logique de cette transfusion d’âme du côté de Sam. Et j’avoue que je suis toujours un peu dans le flou sur certains points. Si elle est dans son corps dès la naissance, que fait-elle toute la journée ? Pleure-t-elle ? Dort-elle autant qu’un bébé ? J’ai eu un peu de mal à visualiser ce qu’il allait se passer. Je suis beaucoup plus rentrée dans l’histoire passé la moitié du roman. Tout s’accélère et j’étais curieuse de voir comment l’intrigue allait se résoudre. Et je dois dire que je ne suis pas déçue même si j’aurais vraiment beaucoup aimé assister au combat final qui a été finalement assez simple.

Syldia et Sam sont deux personnages assez différents et c’était intéressant d’apprendre à les découvrir. Elles évoluent dans deux mondes complètement différents et pourtant si proches. Nathan et Desmond sont aussi deux personnages qu’on a envie de connaître davantage dès le départ de par les mystères qui les entourent. Cependant j’ai trouvé que la tension entre Syldia et le sorcier était peut-être un peu trop présente à mon goût. Leurs relations étaient intéressantes à suivre et à voir évoluer et j’espère que nous en saurons plus bientôt.

Ce roman est donc plein de très jolies idées même si quelques points m’ont perturbé et j’espère avoir la chance de lire le second tome afin de voir si je peux obtenir plus de réponses.

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mellianefini

Stéphane Soutoul est un auteur français que j’apprécie tout particulièrement en matière de fantastique. Après son excellent Cycle des âmes déchues et ses deux recueils de nouvelles, Chimères d’albâtre et Troubles Songes, Stéphane s’essaie à la fantaisie urbaine et j’étais très curieuse de voir ce que cela allait donner. Et au final je dois dire que j’en suis ressortie bouche bée. Je savais que j’allais lire quelque chose de complètement différent de ce à quoi Stéphane nous avait habitué mais là, je dois dire que je suis carrément époustouflée car ce premier tome est très réussi !

La nuit, Syldia est Famine, l’un des quatre cavaliers de l’apocalypse. Ex-assassin repenti, Syldia exerce la profession de garde du corps avec son associé nécromancien, Darion. De ce fait, elle possède une force surhumaine et des pouvoirs qui peuvent s’avérer sacrément utiles dans le cadre de sa profession. A la suite d’une affaire qui a mal tourné, elle se voit contrainte d’assurer la protection du Lord de la Cour des sorciers de Toronto. Une espèce que Syldia s’était pourtant juré d’éviter depuis que l’un d’entre eux lui a jeté une malédiction pour se venger après avoir été éconduit. Mais l’appât du gain et l’échec de sa précédente mission ont mis à mal sa fierté et réussir ce nouveau job est pour elle une question d’honneur. Puis lorsque survient l’aurore, à cause de la malédiction dont elle est victime, son âme quitte son corps immortel pour se retrouver dans celui de Samantha, une lycéenne de 16 ans. Elle doit alors, en plus des ennuis liés à son boulot, gérer la vie d’une adolescente en proie à ses premiers émois amoureux.

Alors que dire ? Au début j’ai eu un peu peur car il m’a fallu un certain temps pour vraiment rentrer dans l’histoire mais ce sentiment m’a très vite quitté et une fois passé le premier tiers du roman, je n’ai plus lâché le livre tellement j’étais à fond dedans. J’ai beaucoup aimé l’idée du transfert d’âme que j’ai trouvé à la fois excellente et originale. Je dois avouer que je m’attendais à quelque chose d’assez compliqué mais finalement ça n’a pas été le cas car l’auteur a pris le temps de tout nous expliquer de manière très claire. En effet, à travers Syldia, Stéphane Soutoul nous décrit son monde et les créatures qui le composent, en passant par la nature de Syldia, la malédiction qui la frappe ainsi que tout ce que cela implique. Bref, tous ses secrets nous sont révélés, on en apprend beaucoup sur elle et sur ses sœurs et ce parfois un peu au détriment de l’intrigue mais toutes ces explications sont indispensables pour bien comprendre l’univers mis en place par l’auteur.

L’héroïne est comme je les aime : forte, têtue, curieuse. C’est aussi une immortelle qui tente de se racheter après avoir commis de nombreux crimes. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et ne mâche pas ses mots. Mais la journée elle est vulnérable à cause du transfert d’âme qui fait d’elle une simple humaine. Le récit alterne donc selon que Syldia occupe son propre corps ou celui de Sam. J’avoue que je préfère Syldia lorsqu’elle est sous sa véritable apparence mais la vie de Sam n’est pas pour autant dépourvue d’intérêt : lorsqu’elle est dans la peau de Sam, Syldia a tendance à s’adoucir, à agir différemment et l’on découvre ainsi une facette d’elle qu’on ne voit pas lorsqu’elle est Syldia. Sam est une jeune fille calme et fragile, qui éprouve des émotions humaines et se soucie des autres. Mais la nuit, lorsqu’elle redevient Syldia, la guerrière immortelle et blasée par des siècles d’existence reprend le dessus. J’ai trouvé que Stéphane Soutoul a parfaitement su décrire cette dualité.

Pour ce qui est des autres personnages, il faut dire qu’il y a beaucoup d’hommes qui gravitent autour de notre héroïne, tous aussi intéressants les uns que les autres. Desmond, le sorcier, bien qu’il ne soit pas mon personnage préféré à un charme fou. Nathan, l’adolescent auquel Sam est très attachée m’a quant à lui beaucoup touché et je me demande du coup comment Syldia/Sam va gérer cette situation. L’apparition d’une autre entité surnaturelle en pleine journée soulève d’ailleurs beaucoup de questions à ce sujet. Mais celui qui m’a le plus intrigué est sans nul doute Nolhan. C’est un personnage difficile à cerner et j’espère qu’on le verra davantage par la suite. Dans ce premier tome, on fait également connaissance avec les sœurs de Syldia et ça a été un véritable plaisir d’en apprendre plus sur elles. Ève, Jillian et Raven ont chacune leurs propres problèmes à gérer. Ève est celle qui m’a les plus émue car parmi les quatre, c’est celle qui souffre le plus de la situation. D’ailleurs les quatre sœurs ne s’entendent pas toujours très bien mais j’ai beaucoup aimé la façon dont elles se serrent les coudes en cas de coup dur.

La deuxième moitié du roman est riche en action et en rebondissements et même si certains événements étaient assez prévisibles, il y a certaines révélations que je n’ai pas vu venir. J’ai beaucoup apprécié aussi partir à la découverte de la Cour des sorciers et de ses intrigues. On apprend beaucoup de choses sur la classification des sorciers et les différentes magies qui sont pratiquées et j’ai trouvé tout cela fascinant.

En conclusion je dirais que c’est un très bon premier tome. Stéphane Soutoul a réussi avec succès à nous concocter une série originale et ô combien addictive et le résultat est vraiment impressionnant. Je suis vraiment curieuse d’en savoir plus à présent et j’attends d’ores et déjà avec impatience ce deuxième tome.

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Le Prophète d’Anne-Sophie Chabiland

Résumé : Et si notre civilisation n’était finalement pas plus solide qu’un vulgaire château de carte en équilibre précaire ?

Et si notre génération était celle qui devait assister à l’extinction de l’humanité ?

A vingt et un ans, Sara est une jeune femme comme les autres qui se débat avec tous ses petits problèmes existentiels, aussi banals que les vôtres. En fait, elle n’a même rien de spécial, rien qui ne puisse la différencier du commun des mortels. Son monde, ça pourrait être le nôtre, et justement… il va très bientôt s’effondrer.


Avis : Tout d’abord je voudrais dire un grand merci à Anne-Sophie Chabiland d’avoir pensé à moi et de m’avoir permis de découvrir Le Prophète.

J’ai toujours adoré les histoires apocalyptiques (et aussi post-apocalyptiques) et je savais que la nouvelle d’Anne-Sophie Chabiland ne ferait pas exception à la règle. Quelle claque ! J’en suis encore toute retournée. L’auteure nous propose ici une réflexion sur la nature humaine dans ce qu’elle a de pire, en nous plongeant dans un monde cauchemardesque, un monde où l’humanité entière est au bord de l’extinction. On fait donc la connaissance de Sara, une jeune femme ordinaire, une fille comme vous et moi, qui assiste impuissante à l’effondrement de tout ce qu’elle a connu jusqu’ici. C’est la fin de la civilisation, à la place, il ne règne plus que désordre, violence et chaos.

La nouvelle d’Anne-Sophie Chabiland est une histoire qui vous prend vraiment aux tripes du début jusqu’à la fin. Je suis passée par toutes sortes d’émotions allant de l’horreur, la peine, l’espoir et puis à nouveau l’horreur. Certaines scènes, notamment celles de panique générale sont assez dures. D’autres sont d’une violence rare, à la limite du soutenable mais elles sont très bien décrites et illustrent parfaitement la cruauté dont les hommes peuvent faire preuve envers leurs semblables lorsqu’il s’agit d’assurer leur survie. C’est d’une telle force, d’une telle précision qu’on s’y croirait presque. La plume d’Anne-Sophie, est fluide, percutante mais aussi envoûtante car malgré les atrocités auxquelles on assiste à travers les yeux de Sara, il m’a été impossible de lâcher cette nouvelle.

J’ai beaucoup aimé Sara ainsi que ses propres réflexions sur tout ce qui se passe autour d’elle. Les autres personnages, qui sont en fait les membres de sa famille sont aussi très intéressants, notamment son frère Julien, qui m’a fait une forte impression : c’est un adolescent très malin et qui ne manque pas de ressources. Il m’est difficile de vous en dire plus sans trop dévoiler l’intrigue alors sachez qu’il faut absolument lire cette petite merveille digne des plus grands scénarios du même genre. La fin laisse à penser qu’il y aura une suite. Une saga post-apocalyptique/dystopique peut être ? Qui sait ? En tout cas je l’espère de tout cœur car j’ai vraiment adoré et j’en redemande.
Ebook disponible sur Amazon Kindle et Lulu

Je suis comme vous, unique ! d’Astrid El Chami


PRIX DU LIVRE NUMÉRIQUE 2012 (PRIX DES LECTEURS) 

Résumé : Vingt-cinq ans. C’est l’heure du premier bilan et aux yeux d’Emma, il est moyen, voire complètement nul. Jeune et déjà ex-journaliste, cette Parisienne pétillante et mille fois reconvertie vient de poser ses bagages aux Galeries Lafayette, maison incontournable pour toute nana mordue de mode. Excitée à l’idée de débuter sa première journée de travail, Emma n’oublie cependant pas ses amours en crise et la période orageuse que traverse sa maman. Mais la pin-up a tendance à voir la vie plus rose que grise comme elle préfère croquer dans un millefeuille que de s’étouffer avec un yaourt à 0%. Aujourd’hui, Emma remet les compteurs à zéro pour faire de sa vingt-cinquième année, son année… Alléluia !


Avis : Je ne lis pas beaucoup de chick-lit alors j’étais très curieuse de découvrir ce roman et de faire connaissance avec Emma, cette « Bridget Jones à la française ». N’étant donc pas vraiment une accro de chick-lit, j’avais quand même quelques doutes avant de commencer ma lecture, j’avais peur de ne pas accrocher avec ce genre d’histoire mais finalement c’est tout le contraire qui s’est produit ! Et rien que pour cela, je dois remercier l’auteure car elle m’a donné envie de découvrir enfin d’autres romans de ce genre que j’avais un peu tendance à éviter.

Je dois dire qu’après lecture du résumé, je ne m’attendais pas du tout à être autant touchée par le livre d’Astrid El Chami. J’en ressors même toute retournée. Certes c’est léger, drôle et pétillant à souhait, à l’image de son héroïne, mais il y a aussi des passages très poignants et ce fut pour moi une véritable surprise. J’ai ressenti toutes sortes d’émotions allant du rire aux larmes.

J’ai beaucoup aimé la personnalité d’Emma. C’est une jeune femme au caractère bien trempé et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. On ne peut que s’attacher à elle. Lorsqu’elle prend une décision, c’est définitif, elle ne revient pas en arrière. Puis c’est quelqu’un qui ne se laisse jamais abattre malgré tout ce qui lui arrive et il s’en passe des choses, croyez moi. Entre des petits boulots sans avenir, ses déboires amoureux, et la maladie de sa mère, elle aura de quoi faire.

La première partie du roman se concentre donc sur ses tribulations, tant professionnelles que sentimentales. Emma se livre totalement à nous. Cela donne donc un récit plein d’humour mais aussi empreint de sincérité. Elle nous raconte ses conditions de travail avant son arrivée aux Galeries Lafayette, puis après, ses amours de lycée, ses rencontres, ses ruptures… tout y passe. A plusieurs reprises, je me suis reconnue en elle. Certains passages m’ont fait sourire, d’autres en revanche m’ont serré le cœur, notamment celui sur la maladie de sa mère, un passage très émouvant et si bien décrit. On ressent toute la détresse d’Emma et on a vraiment de la peine pour elle. C’est terrible de la voir endurer une telle épreuve mais c’est également ce qui l’a rendue plus forte. Et grâce à sa persévérance, elle finira par parvenir à ses fins, à savoir la publication de son livre. J’ai d’ailleurs adoré l’idée des deux scénarios de la deuxième partie. J’ai trouvé cela assez original et j’ai pris beaucoup de plaisir à lire les deux cas de figure, bien que ce soit le deuxième mon préféré bien sûr, surtout à la fin !

Ce roman s’avère donc être pour moi une agréable surprise. La plume d’Astrid El Chami est fluide, sans chichis ni détours et ô combien addictive. On sent bien que l’auteure y a mis tout son cœur. Un petit bémol toutefois d’ordre typographique : le manque d’espace entre certains mots mais cela ne m’a pas vraiment gênée dans ma lecture.

Ce livre est une pure merveille et bien qu’il s’adresse essentiellement à un lectorat féminin, je ne peux que le recommander à tous car il est vraiment génial. Un roman croustillant donc et qui, rappelons-le, a reçu le prix du livre numérique 2012.

Ce qui nous lie de Samantha Bailly

Résumé : « J’ai longtemps voulu être unique. Mais qu’y a-t-il de plus rassurant que le semblable ? »

Alice a un don. Elle a la capacité de voir les liens entre les individus. Les attaches lui apparaissent sous forme de fils lumineux, qui tissent une cartographie des relations affectives. Impossible d’expliquer l’origine de ce phénomène. Manifestation surnaturelle ? Hallucination ? La jeune femme a appris à vivre avec dans le plus grand secret. C’est alors qu’elle rencontre Raphaêl, son nouveau manager. La voilà qui s’éprend du seul homme dont elle ne peut voir les liens…

Notre avis : J’ai été vraiment intriguée par l’idée des liens entre les gens quand j’ai lu le résumé. C’est alors avec plaisir que je me suis lancée dans ce roman de Samantha Bailly. Je ne connaissais pas du tout cette auteure, mais ce roman prouve qu’elle mérite d’être connue et lue.

J’ai d’abord été très surprise par la façon dont le livre était présenté. En effet, chaque chapitre se plaçait dans le présent, le futur ou encore le passé. Je ne connais que très peu d’auteurs qui écrivent de cette manière (Elizabeth Hunter, Anne Denier), et je me doute que c’est un moyen beaucoup plus complexe que l’on peut le croire. On le sent dans l’écriture, il faut savoir bien placer les moments dans le temps pour ne pas perdre le lecteur et que tout s’enchaine assez facilement. Samantha a vraiment réussi cela et c’était très intéressant de pouvoir suivre notre jeune héroïne, Alice tout au long de cette période de sa vie. On partage ses amours, ses joies, ses peines, ses doutes dans le temps.

On découvre donc Alice, cette jeune atypique qui vit un peu la vie comme elle vient. Mais son envie de se stabiliser et de vivre quelque chose d’ordinaire, lui fait accepter un travail en tant que chasseuse de têtes dans un cabinet de ressources humaines. Cette aventure n’est pas quelque chose de très facile mais elle va bouleverser sa vie. Elle rencontrera de nombreuses nouvelles personnes, faisant de ce travail une sorte de petite famille. Chacun de ses collègues a quelque chose en plus, et l’histoire nous permettra de les comprendre et de voir qui ils sont vraiment. Mais je crois qu’il faut parler d’un personnage en particulier : Raphaël. Il faut dire qu’il nous intrigue tout autant qu’il intrigue notre chère Alice. Dès qu’elle le rencontre quelque chose de spécial se produit, quelque chose qu’elle n’a jamais vu auparavant. En effet, c’est la seule personne dont elle ne voit pas les liens et c’est quelque chose qui l’intrigue immédiatement. Notamment quand elle sait qu’il est fiancé avec la fille de leur patron. Pourquoi cet homme est-il différent ? Qu’a-t-il de plus que les autres ? Elle sait qu’elle ne le devrait pas, mais Alice est intriguée et est bien décidée à avoir des réponses à ses questions. Mais son jeu, ne la forcerait-elle pas à se brûler les ailes ? C’était très intéressant de comprendre qui était cet homme et sa particularité. Mais quand on voit la relation qui commence à naître entre eux, notre cœur se serre pour notre héroïne. On apprend au cours du roman tous les obstacles qu’elle a surmontés dans sa vie pour devenir la femme qu’elle est maintenant, et c’est peu dire d’expliquer que c’était difficile. C’est vraiment triste de voir les erreurs qu’elle a faites, de voir les conséquences que tout cela a eu sur elle. Elle porte en elle constamment les peines et les blessures qu’on lui a infligé et j’ai adoré en apprendre plus. Son passé, son futur et son présent ont beaucoup d’influences sur tous ses actes et j’étais impatiente d’arriver en fin de roman pour connaître toute l’histoire d’Alice. Je dois dire que j’ai été pas mal surprise par la conclusion, je ne m’y attendais pas vraiment et finalement en y réfléchissant c’était la meilleure des choses pour Alice et je suis vraiment contente d’avoir pu assister à une telle évolution.

Pour conclure, ce roman est une merveilleuse découverte et je ne peux que le recommander ! On se laisse emporter par les amours et les tourments de notre héroïne qui nous balade dans sa vie, nous faisant découvrir son propre monde.

Je dois avouer que moi non plus je ne connaissais pas Samantha Bailly, bien que j’avais entendu beaucoup de bien de sa série fantasy Au-delà de l’Oraison, parue aux éditions Mille Saisons (et dont la réédition est sortie depuis peu chez Bragelonne). J’étais donc moi aussi très curieuse de découvrir cette auteure.

Alice possède effectivement un don assez incroyable : celui de percevoir les liens que les humains tissent entre eux. Cela prend la forme de fils lumineux plus ou moins épais, selon que les liens qui unissent les personnes entre elles sont forts ou pas. Durant toute une année, Alice s’est servie de son don afin de piéger les hommes qui mènent une double vie, les infidèles. C’en est même devenu une véritable quête mais elle a décidé de mettre un terme à tout cela. Désormais elle aspire à un semblant de normalité. Son nouvel emploi en tant que chargée des ressources humaines constitue donc un nouveau départ, une façon pour elle d’aller de l’avant. C’est alors qu’elle rencontre Raphaël Noiral, son supérieur hiérarchique. Elle est tout de suite intriguée par cet homme dont elle ne peut pas voir les liens.

Le récit alterne entre présent, passé et futur, un vrai puzzle auquel j’ai pris beaucoup de plaisir à reconstituer. C’est assez déconcertant au début mais on finit par s’y habituer et à la fin, toutes les pièces s’emboîtent parfaitement. Les passages appartenant au passé nous révèlent pas mal de choses sur notre héroïne ainsi que sur sa grand mère et son ami d’enfance, John. On assiste aussi à l’apparition de son pouvoir puis on découvre les raisons qui l’ont poussée à devenir une « déterreuse de tromperies ». Même si elle peut sembler froide au premier abord, on ne peut s’empêcher d’être bouleversé par tout ce qui lui est arrivé. C’est une jeune femme qui a beaucoup souffert et la plaie ne s’est jamais complètement refermée. Tous ces passages au passé sont très intéressants et permettent de comprendre d’où lui vient ce besoin de vengeance, cette quête obsessionnelle de vérité. Les passages au présent et au futur quant à eux se concentrent sur son travail et la relation qu’elle entretient avec Raphaël. Alice ne peut s’empêcher d’être fascinée par lui et l’attirance est de plus en plus forte. Cet homme est un véritable mystère que notre Alice est bien déterminée à élucider, mais est-ce bien judicieux de l’approcher alors qu’il est déjà fiancé à quelqu’un ? Quant à ses collègues de travail, je dois dire que je les ai tous beaucoup appréciés. Ils ont tous un petit quelque chose de spécial qui les rend très intéressants. Petite mention spéciale pour Sébastien dont la joie de vivre apporte un peu de fraîcheur à l’histoire.

Alors que dire de ce roman ? J’avoue que je ne sais pas trop quoi en penser. Ce livre me laisse dans un état assez indécis. C’est une histoire que j’ai beaucoup apprécié et que j’ai trouvé particulièrement touchante. La plume de l’auteure y est sûrement pour quelque chose. Ce roman est non seulement bien écrit mais aussi très bien construit. Mais malgré tout, je ressors de ma lecture avec un sentiment d’insatisfaction. La fin du livre n’a pas vraiment répondu aux questions que je me posais. J’ai beaucoup aimé l’idée des fils lumineux, cette petite touche de fantastique était vraiment très originale mais j’ai trouvé dommage que le livre se termine sans que l’on sache quoi que ce soit sur l’origine de cette mystérieuse faculté que possède Alice. Autre point qui m’a un peu perturbée : le fait qu’il n’y ait pas vraiment de romance. J’avoue que cela a été une surprise pour moi, car c’était ce à quoi je m’attendais mais au final, il n’y a rien de tout cela dans ce roman, il s’agit plutôt d’une sorte de parcours initiatique.

Pour conclure je dirais qu’en ce qui me concerne ce n’est pas un coup de cœur mais malgré tout c’est une belle histoire, réaliste et très émouvante.