Interview avec Stephane Soutoul et Concours

Nous sommes très heureuses aujourd’hui de pouvoir accueillir Stephane Soutoul, l’auteur de la série Anges d’Apocalypse, dont le troisième tome vient de sortir aux éditions Rebelle. Nous espérons que vous aimerez cette interview autant que nous. Merci à l’auteur pour ses réponses.

—–

Bienvenue sur Between Dreams and Reality, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Bonjour à tous les lecteurs de Between Dreams and Reality ! Je m’appelle Stéphane Soutoul et je suis romancier. Mes textes se plaisent à explorer les domaines de l’imaginaire, des sentiments humains ? et de l’aventure sous ses formes les plus diverses. J’ai terminé une trilogie de romans gothique-romantique et je m’attèle actuellement à l’écriture d’une série d’urban fantasy : Anges d’apocalypse. La troisième aventure de Syldia/Sam étant parue au mois de mars, je travaille actuellement sur lequatrième tome de la saga en parallèle d’autres projets.

Quand avez-vous réalisé que vous vouliez devenir écrivain ?

Je me suis laissé prendre au jeu de l’écriture très jeune. Je devais être âgé de 11/12 ans lorsque j’ai commencé à mettre sur papier mes propres histoires et personnages. Cette nécessité quotidienne n’a depuis cessé de croître et de prendre une place importante dans mon existence.

Quand vous avez sorti Le Tourment des Aurores, il y avait encore très peu de fantaisie urbaine française, était-ce un gros challenge ?

Oui, le lancement de ce projet représentait un challenge d’envergure. Durant l’écriture du Tourment des aurores, mon principal objectif tenait à respecter les codes inhérents à la fantaisie urbaine. Il m’importait également d’apporter une touche d’originalité pour un genre qui alimente mes lectures depuis de nombreuses années. J’avais à cœur que l’univers de Syldia et ses sœurs trouve sa propre identité. Je souhaitais aussi que le roman s’adresse aux lecteurs qui aiment ce type de récits plus complexes qu’ils n’y paraissent aux premiers abords. Je suis parvenu à faire abstraction de certaines idées reçues, notamment de la comparaison à laquelle les auteurs francophones sont soumis face aux auteurs anglo-saxons, en m’investissant à fond dans la rédaction du manuscrit et en y puisant un grand plaisir. La francophonie commence à se doter d’excellentes séries en la matière : Rebecca Kean, Maeve Reagan, Félicity Atcock… font office de superbes ambassadrices. Avec Le tourment des aurores, je voulais démontrer qu’il est possible d’apporter une pierre à l’édifice de la fantaisie urbaine, et ce dans la langue de Molière.

Comme on peut souvent le voir, les auteurs de ce genre sont souvent des femmes, cela change-t-il quelque chose ?

Peut-être que mon point de vue sur certains sujets a l’avantage d’apporter de la nouveauté au genre, une façon différented’appréhender la destinée de mes héroïnes avec leurs espoirs et leurs déconvenues. Je dois faire doublement mes preuves en tant que représentant de la gent masculine qui est minoritairement représentée dans la fantaisie urbaine. J’étais conscient de cette réalité dès les premières lignes du Tourment des aurores et du fait qu’aucune critique ne me serait épargnée. Cette pression, car c’est bien de cela dont il s’agit, me pousse à travailler avec une vigilance constante sur les tracas quotidiens de mes héroïnes, mais aussi à aborder avec pudeur et réalisme les émotions qui régissent la vie d’une femme moderne. Fort heureusement, écrire les aventures de Syldia et de Sam se fait le plus naturellement du monde. Les lecteurs et lectrices ont su démontrer une belle ouverture d’esprit en faisant à la série Anges d’apocalypse une petite place dans leurs bibliothèques.

Était-ce difficile de travailler avec une héroïne en tant que personnage principal ?

Très honnêtement, non. Cela permet, bien au contraire, de voir et penser le récit sous un angle différent, ce que je trouve rafraîchissant. Je fais partie des auteurs qui ont la chance de pouvoir changer de peau dans le cadre de l’écriture et de troquer leur identité réelle contre une autre. Que mon roman mette en scène un héros ou une héroïne importe peu : j’éprouve une satisfaction égale à construire sa personnalité en fabriquant de toutes pièces ses sentiments, ses obsessions, ses qualités et ses points faibles. Je veille à ce que la mentalité et les réactions de mes protagonistes soient crédibles autant que possible, afin que les lecteurs et lectrices puissent retrouver une part d’eux-mêmes dans mes histoires et s’y identifier. Petite confidence : quitte à choisir, je préfère mettre en scène une héroïne dans mes histoires.

D’où vous est venue l’idée de créer une double personnalité pour Syldia ?

L’idée du dédoublement de personnalité m’a toujours séduit. J’ai sauté sur l’occasion d’utiliser ce concept en élaborant le personnage de Syldia. Cela m’a enthousiasmé de scinder en deux la vie de mon héroïne en lui permettant d’évoluer avec des identités radicalement différentes. En suivant les aventures nocturnes d’un cavalier de l’apocalypse adulte (Syldia) et d’une simple adolescente en journée (Samantha), j’invite les lecteurs à découvrir les facettes nuancées d’une seule et même âme qui se cherche elle-même. Et puis j’avoue aimer les histoires qui parlent de personnages ayant une vie secrète que leur entourage ne soupçonnerait jamais. Je suis issue d’une génération nourrie à base de pop culture, dont celle des comics qui fourmillent de héros aux doubles identités.

Vu la différence d’âge entre les deux personnes présentées, pensez-vous que l’on puisse qualifier le roman de Young Adult ainsi que de fantaisie urbaine ?

Effectivement, Anges d’apocalypse est une série de fantaisie urbaine qui contient – sciemment et avec parcimonie – des éléments ramenant au Young Adult. Ce métissage est dû au fait qu’en entreprenant l’écriture du Tourment des aurores, je me suis demandé comment réagirait un cavalier de l’apocalypse, puissant et indépendant, s’il venait à se retrouver coincé dans le corps d’une jeune fille de seize tout à fait normale. Une adolescente qui a des parents, va au lycée, se voit soumise aux premiers émois amoureux… La relation de Samantha et Nathan met à jour une forme d’innocence, une légèreté que le personnage aguerri de Syldia n’aurait pas permise. Cette dernière est une femme de six siècles qui jouit d’une grande expérience, mais qui a vu se ternir en chemin pas mal de ses espoirs, de ses promesses d’amour… L’identité de Sam est pour elle comme une bouffée de fraîcheur, une seconde chance qu’elle se voit offrir. J’aime beaucoup jouer avec les contrastes : balloter une âme immortelle entre un corps adulte et adolescent offre de larges perspectives. L’aspect Young Adult de la série m’amène à diversifier les situations et mettre les sentiments au premier plan, tout ceci afin que le lecteur s’attache aux personnages tout en se posant ses propres questions.

Comment vous est venue l’idée d’utiliser les cavaliers de l’apocalypse, personnages qui sont finalement peu utilisés en littérature ?

À l’origine, je souhaitais écrire une histoire qui se centrerait sur un groupe de protagonistes marginaux. Une sorte de famille dont chaque membre possèderait des pouvoirs destructeurs et des personnalités aussi fortes que complémentaires. J’ai toujours été fasciné par le mythe des cavaliers de l’apocalypse et je me suis accordé un vrai plaisir en leur attribuant l’aspect de quatre sœurs qui cohabitent sous le même toit, en partageant une condition pas toujours enviable depuis six siècles. Elles vivent leur nature comme une malédiction et cette condition les rapproche, même si tout est loin d’être rose entre elles et que des frictions surviennent inévitablement au cours de la série…

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots la série pour la faire découvrir à nos lecteurs s’ils ne la connaissent pas ?

Le personnage de Syldia, qui incarne le cavalier Famine, est l’héroïne principale de la série Anges d’apocalypse. Suite à la malédiction que lui lancé un ancien amant, son âme migre dès l’aurore vers le corps de Samantha. Cette dernière se présente comme une lycéenne de seize ans qui a des parents, suit un cursus scolaire, rencontre certains problèmes d’intégrations… Alors que Sam met un point d’honneur à faire profile bas en journée, Syldia exerce chaque nuit la profession de garde du corps et va se voir impliquée malgré elle dans un tas d’ennuis. En cours d’histoire Sam va rencontrer un garçon possédé par un démon dont elle se rapproche, tandis que Syldia se voit amenée à côtoyer des hommes dangereux qui ne la laissent pas indifférente. Anges d’apocalypse permet aussi de découvrir les trois autres sœurs de Syldia : Jillian (Pestilence), Raven (Guerre) et Ève (Mort). Chacune d’entre-elles suit son propre parcours en parallèle de la trame principale et réserve des surprises. Anges d’apocalypse, c’est avant tout des rebondissements, des intrigues sentimentales, de l’action… Sans oublier une bonne dose d’humour.

Vous utilisez de nombreuses créatures dans vos romans, est-ce quelque chose de compliqué à gérer ?

Non, inclure un certain nombre de créatures fantastiques ne m’apparaît pas comme une difficulté. Dès lors qu’un personnage a un rôle clairement défini dans l’histoire, il trouve naturellement sa place aux côtés des autres. Le fait de pouvoir jouer avec les contrastes qu’offrent les vampires, les sorciers et toutes les autres espèces surnaturelles s’avère un stimulant hors pair pour l’imagination. J’ai une affection sincère pour les univers cosmopolites dans lesquels ont voit cohabiter une “faune” de personnages tous plus étranges et dangereux les uns que les autres.

Quelle a été la scène la plus difficile à écrire dans la série ?

Probablement le moment où Nathan confie à Samantha les sévices que lui fait subir son père. Le sujet est trop grave pour être traité à la légère, j’ai donc essayé d’employer la plus grande précaution pour l’aborder avec la pudeur qui s’imposait.

Combien comptez-vous écrire de tomes ?

Anges d’apocalypse comptera six tomes au final. L’univers de la série se verra aussi étoffé dans le futur à travers des spin-off qui permettront de mieux connaître les sœurs de Syldia et certains personnages qui gravitent autour d’elles.

Quels auteurs vous ont influencé ? Avez-vous lu un livre dernièrement que vous voudriez partager avec nous ou êtes vous trop occupé à écrire pour lire ?

Laurel K Hamilton est l’un des auteurs qui m’a ouvert des perspectives nouvelles lorsque j’ai lu son œuvre il y a de cela une dizaine d’années. La seconde plume à m’avoir influencé est celle d’Anne Rice, le talent de cette immense dame m’a insufflé le goût de l’écriture ciselée et empreinte d’un minimum de poésie. En ce qui concerne mes lectures, j’essaie toujours de diversifier celles-ci, et ce même en période d’écriture intensive. Je m’octroie en moyenne une ou deux heures quotidiennes pour bouquiner. Au risque de défoncer des portes ouvertes, je me suis dernièrement régalé avec Cherche jeune femme avisée de Sophie Jomain qui nous offre ici une histoire haute en couleurs et riche en émotions. Et je suis plongé actuellement dans Nos étoiles contraires de John Green ainsi que dansle 6e tome de Mercy Thompson. Mais mes trois véritables coups de cœur des derniers mois écoulés sont Les âmes vagabondes, Les lames du Cardinal et la série Rebecca Kean.

Travaillez-vous sur d’autres projets ou est-ce top secret ?

Je n’en ai pas encore parlé officiellement, mais mes journées et soirées d’écriture se consacrent à un roman YA qui me tient particulièrement à cœur. Ce roman faisant la part belle aux sentiments et à l’aventure paraîtra en septembre 2014 chez Rebelle éditions. Il s’agira d’un nouvel ouvrage mettant à l’honneur une jeune sorcière de Salem qui réserve pas mal de surprises. L’origine de ce projet s’explique par le fait qu’un auteur éprouve parfois un réel besoin d’écrire une histoire afin d’en libérer son esprit. J’ai donné la priorité à ce roman malgré un planning d’écriture chargé afin d’assouvir et de partager cette impulsion. Avec la bénédiction de mon éditrice, je prends un énorme plaisir à donner vie aux personnages que les lecteurs découvriront à la rentrée. Ce nouveau roman m’importe d’autant plus que c’est la première fois que j’écris un vrai YA, même si j’ai effleuré le genre avec Anges d’apocalypse. Je suis aussi enthousiaste qu’anxieux à l’idée de cette parution.

Je travaille en parallèle sur le tome 4 d’Anges d’apocalypse qui a pris un peu de retard par la faute du roman YA mentionné plus haut (les fans de Syldia et Sam risquent de m’en vouloir, mais j’espère qu’ils seront indulgents). Je corrige et peaufine aussi une romance respectueuse du genre qui comporte une touche personnelle. Ce projet a exigé un gros investissement d’écriture lors des deux années précédentes. J’avoue qu’il me tarde de pouvoir en dire plus aux lecteurs à son sujet. Pour finir, plusieurs synopsis attendent dans mon tiroir leur tour d’être développés, notamment un projet bit-lit que j’ai mis en pause.

Anges d’Apocalypse, Tome 2.5

Résumé : Certains parlent de solitude et de souffrance morale sans comprendre la portée réelle de ces fléaux. D’autres, les plus concernés, préfèrent taire leur calvaire quotidien, luttant en silence pour ne pas sombrer dans le désespoir. Survivre sans amour : tel est mon cas, telle est ma bataille… Telle est mon éternelle malédiction.

Aux yeux des humains, je suis Ève Colson, une jeune musicienne aux allures d’ange ténébreux. Seules mes trois sœurs savent que j’incarne Mort, le cavalier de l’apocalypse le plus craint dans les croyances. Mes pouvoirs funestes m’interdisent de partager mon cœur et le fardeau qui m’incombe, mais qui sait… Peut-être peuvent-ils provoquer une étincelle de justice dans un monde qui en est cruellement dépourvu.

Merci à l’auteur, vous pouvez gagner 2 exemplaires papiers (édition limitée), signés, de la nouvelle “La Mort qui rôde”. Le concours est international et se termine le 4 Mai.

a Rafflecopter giveaway

 

La Discorde des Aurores de Stephane Soutoul

Anges d’Apocalypse, Tome 3

Résumé : Lycéenne le jour, garde du corps la nuit : la combinaison explosive pour cumuler les problèmes.

Le temps des menaces assombrit le ciel de Toronto… Aidés par une horde de zombies, les vampires de la ville sont résolus à anéantir les sorciers en assiégeant leur palais réputé imprenable. Sauf qu’un traître s’est infiltré au cœur même de la Cour afin d’en neutraliser les défenses, piégeant ainsi une centaine d’occupants. Je vous le donne en mille : comme d’habitude, me voilà parachutée en première ligne de la bagarre.

Samantha, mon identité humaine, se trouve aussi dans le pétrin jusqu’au cou. Nathan est plus que jamais torturé par l’influence du démon qui le possède tandis qu’Ève m’en fait voir de toutes les couleurs. Sans parler des sentiments qui s’épanouissent en moi pour un homme que je devrais fuir comme la peste. Une attirance qui pourrait bien faire voler en éclats l’entente fragile qui me lie à mes sœurs…

À croire que les amours d’un cavalier de l’apocalypse sont tout sauf simples.

Avis : J’étais curieuse de découvrir ce nouveau roman depuis la fin du second. Il faut dire qu’il se passait beaucoup de choses et j’étais curieuse de voir comment Sam allait gérer le démon de Nathan, comment Syldia allait se comporter face à son vampire ou son loup, ou même avec ses sœurs, chose tout aussi compliquée il faut le dire. Mais c’est vrai qu’alors j’avais nettement préféré le deuxième tome, j’ai trouvé celui-ci un peu en dessous, mais j’y reviendrai plus tard.

Notre jeune héroïne commence le roman sur les chapeaux de roues, en accumulant un grand nombre de problèmes dès le début de l’histoire. En plus de devoir gérer Nathan et son démon qui semble plus que désireux de prendre le contrôle, Syldia doit s’occuper de la possessivité de Raven, ainsi que son obsession, et d’Eve qui décide de tenter le transfert d’âme pour pouvoir vivre une vie comme les autres. Donc, comme vous pouvez le voir, les problèmes s’ajoutent et les solutions vont être assez difficiles à trouver. Pourtant Syldia et Jillian vont faire front commun pour régler les obstacles qui surgissent sur leur chemin. Cependant les deux doivent aussi gérer les sorciers qui une fois de plus vont amener le chaos avec eux, quand même bien ce n’est pas prémédité. Mais qui dit sorciers, dit vampires, dit Darion assez proche et en quête de vengeance.

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce nouveau roman et c’est toujours un régal de retrouver le style de Stéphane Soutoul mais c’est vrai que j’ai trouvé que ce troisième tome n’avançait pas véritablement dans l’histoire ou très peu. J’ai eu un peu l’impression de relire la même chose que les volumes précédents et c’est vrai que j’ai trouvé ça un peu dommage. Je pense surtout à Nathan et à son démon ou encore à la bataille de Syldia avec les vampires. Mais bien sûr il y a aussi de nouveaux événements et j’ai beaucoup apprécié voir Eve sous une forme humaine, surtout après tout ce qu’elle a traversé tout au long de son existence. J’étais aussi curieuse de voir comment la relation entre Syldia/Desmond allait évoluer de même que la relation de Raven qui est finalement des plus compliquées. Quelque chose m’a par contre un peu énervée et j’avoue que j’ai eu du mal à le comprendre, c’est la relation entre les sœurs. J’ai vraiment été outrée et choquée de voir comment Raven et Eve réagissaient. Les personnages sont censés avoir des siècles et voilà qu’elles se comportent comme des gamines de dix ans. Alors oui, j’ai un peu bloqué sur ce point, et rien qu’en l’écrivant, ma colère revient.

Ce ne sont au final que des détails c’est vrai mais c’est aussi pour ça que j’ai peut-être un peu moins aimé ce nouveau roman. C’est cependant toujours une histoire agréable à lire et je suis curieuse de pouvoir en lire plus, car je suis sûre que l’auteur nous réserve bien des choses.

3-5

mellianefini

La mort qui rôde de Stephane Soutoul

Anges d’Apocalypse, Tome 2.5

Résumé : Certains parlent de solitude et de souffrance morale sans comprendre la portée réelle de ces fléaux. D’autres, les plus concernés, préfèrent taire leur calvaire quotidien, luttant en silence pour ne pas sombrer dans le désespoir. Survivre sans amour : tel est mon cas, telle est ma bataille… Telle est mon éternelle malédiction.

Aux yeux des humains, je suis Ève Colson, une jeune musicienne aux allures d’ange ténébreux. Seules mes trois sœurs savent que j’incarne Mort, le cavalier de l’apocalypse le plus craint dans les croyances. Mes pouvoirs funestes m’interdisent de partager mon cœur et le fardeau qui m’incombe, mais qui sait… Peut-être peuvent-ils provoquer une étincelle de justice dans un monde qui en est cruellement dépourvu.

Avis : Quand j’ai vu que Stephane Soutoul sortait un spin-off sur Eve pour sa série des Anges d’Apocalypse, j’ai tout de suite été intriguée. Il faut dire que ce personnage est vraiment intéressant et différent et j’étais curieuse d’en découvrir un peu plus à son sujet.

Je ne vais pas vous faire un résumé de l’histoire, étant donné le peu de pages que l’on nous présente ici. Oui, parce que je pense que si je commence à en parler, je vais tout aussi bien tout vous dire et qu’il serait peut-être plus intéressant de le lire par vous-même. Mais, ce qui est vrai, c’est que cette histoire nous permet de comprendre un peu plus le personnage d’Eve qui possède finalement une vie plus que difficile et ça fait toujours très mal au cœur de voir toutes les restrictions qu’elle est obligée de s’imposer tous les jours.

Comme je le disais l’histoire que l’on nous présente ici est très courte mais aussi agréable à lire. Par contre je me suis rendu compte de quelque chose… j’ai l’impression que je me laisse emporter beaucoup plus facilement par les paragraphes que par les dialogues. Peut-être parce que le vocabulaire est un peu différent. C’est en tout cas une bonne découverte.

3-5

mellianefini

Le Frisson des Aurores de Stephane Soutoul

Anges d’Apocalypse, Tome 2

Résumé : Lycéenne le jour, garde du corps la nuit : la combinaison explosive pour cumuler les problèmes.

Suite à l’assassinat d’Alistard Vorlock, les rues de Toronto sont plus dangereuses que jamais. Desmond, le sorcier qui cherche par tous les moyens à me mettre dans son lit, serait peut-être en mesure de désamorcer le conflit. Sauf que ce dernier préfère me poursuivre de ses avances pendant que la situation s’envenime. J’aurais presque envie de laisser la tueuse qui a débarqué en ville lui faire la peau, s’il ne m’avait pas engagée pour le protéger. Surtout que l’assassin en question se révèle être sa propre soeur…

Remarquez, la poisse n’est pas en reste lorsque je suis Samantha. Tandis que mon identité humaine essaie d’apprivoiser l’amitié de Nathan, des sorcières pas très recommandables s’intéressent au garçon d’un peu trop près à mon goût.

Avec deux vies pour une seule âme, être un cavalier de l’apocalypse n’a décidément rien d’une sinécure.

Avis : J’ai bien aimé le premier tome mais c’est vrai que certains points techniques m’avaient laissé un peu dubitative et j’avais eu du mal à rentrer dans l’histoire avec autant de questions en tête. Mais je dois dire que j’étais vraiment très curieuse de découvrir ce second roman et voir ce qu’il en serait alors. Et je dois dire que j’ai été complètement surprise, et même conquise !

Syldia cherche son associé pour se venger du mal qu’il lui a fait dans le premier tome et vous vous doutez bien qu’elle est plus que déterminée ! Pourtant ses recherches ne vont pas avoir le résultat escompté, voire même loin de là ! Mais en plus de cela, notre héroïne va devoir s’occuper cette fois ci de la sécurité de Desmond, qui est devenu le nouveau leader des sorciers. Problème c’est sa famille qui en veut à sa peau, et même sa propre sœur. Elle doit alors le protéger, avec interdiction de tuer cette dernière, le tout en résistant à cet homme qui fait battre son cœur. Mais en plus de cela, une drôle de relation naît entre notre cavalier et le petit ami de Raven qui cherche à obtenir quelque chose d’elle, chose des plus intrigantes. Pourtant ce n’est pas tout, et bien sûr, il faut aussi compter sur Samantha et ses soucis. Trois sorcières sont arrivées en ville et semblent étrangement intéressées par Nathan et son démon. Et malgré le peu de force qu’elle possède, elle est bien décidée à contrecarrer leur plan. Mais il pourrait bien avoir beaucoup plus que ce qu’elle ne pensait.

Dans le premier roman, j’avais eu du mal à concilier le côté young adult et adulte dans une même histoire, pourtant cette fois ci tout est passé sans souci et j’ai beaucoup aimé suivre les deux personnages. Bon, il est vrai, je l’avoue, je suis toujours davantage intéressée à suivre Syldia que Samantha, mais malgré cela les deux sont fascinantes et même totalement différentes. Ainsi, on a diverses envies pour chacun des personnages, on espère que Nathan et Sam puissent forger quelque chose de plus fort, ce qui est finalement tout de même le cas, mais on espère aussi que Syldia arrivera à trouver l’amour, et si c’est possible, peut-être tenter quelque chose avec Desmond pour voir où tout cela pourrait bien mener. Mais les deux ont un très fort caractère et c’est vrai qu’il est assez difficile pour eux de forger quoi que ce soit. Pourtant j’ai beaucoup aimé leurs moments ensemble et voir leur relation évoluer petit à petit. J’espère qu’il y en aura un peu plus dans le prochain roman et je suis vraiment curieuse de voir ce qu’il se passera alors. Mais bien sûr, il n’y a pas qu’eux et nous retrouvons aussi les trois sœurs. Eve nous fait assez vite mal au cœur de par sa condition si particulière, mais à l’inverse on se réjouit pour Jillian, et on espère le mieux pour Raven.

Il se passe vraiment beaucoup de choses dans ce roman, et de nombreux événements sont de réelles surprises. J’ai beaucoup aimé tous ces retournements de situation jusqu’au bout de l’histoire et c’est vrai qu’elles amorcent aussi de nouvelles choses pour la suite de l’histoire. J’ai vraiment trouvé que Stephane Soutoul était parvenu à bien faire partir son histoire dans ce second volume et il nous emporte complètement dans son roman. C’était une réelle surprise et c’est vrai que je suis vraiment impatiente de pouvoir lire la suite qui nous réserve je suis sûre bien des surprises ! Il y a peu en France d’auteurs d’Urban Fantasy mais je pense que la série a beaucoup de potentiel, le tout avec des idées aussi très originales.

4

mellianefini

Le Tourment des Aurores de Stéphane Soutoul

Anges d’Apocalypse, Tome 1

Résumé : Deux corps pour une seule âme. Impossible selon vous ? C’est pourtant le fardeau que j’endure suite à la malédiction lancée par un sorcier. Tout ça parce que j’ai eu le cran de refuser ses avances. Pour la peine, je l’ai tué, mais en attendant quelle plaie ! La nuit, je suis Famine, l’un des quatre cavaliers de l’apocalypse, et ex-meurtrière qui s’est reconvertie dans la profession de garde du corps. Et lorsque vient le jour, je me trouve coincée avec l’identité de Samantha, une lycéenne des plus ordinaires. Comme si je n’avais pas déjà suffisamment d’ennuis avec deux vies à mener de front, la Cour des sorciers de Toronto vient de me confier la protection de son lord. Il faut dire que certains de ses dissidents se sont mis en tête de le supprimer. Cette fois-ci, je n’ai pas le droit à l’erreur, même si mon côté humain a choisi le mauvais moment pour s’enticher d’un étrange garçon, le genre craquant, mais véritable nid à problèmes… Je vous le dis : pas facile de gérer deux existences à la fois !

Notre avis : J’ai trouvé au premier abord l’idée vraiment intéressante. Notamment le fait de mettre en avant les cavaliers de l’apocalypse. J’ai vraiment adoré, surtout que ce n’est pas quelque chose de commun en littérature. Apprendre à les découvrir, à les comprendre et à voir qui ces sœurs étaient, était vraiment passionnant. Il faut dire qu’elles ont vécu des choses complètement hors du commun. Nous nous concentrons dans cette histoire sur Famine ou encore Syldia cette jeune femme devenue garde du corps. Elle se fait engager pour protéger un sorcier, une espèce qu’elle avait voulu éviter jusque-là après s’être retrouvé avec une malédiction des plus embêtantes. Mais l’appât du gain est toujours des plus importants, surtout pour cette jeune femme adepte du shopping. Cependant, la malédiction qui pèse sur elle l’oblige à se retrouver piégée dans le corps d’une jeune fille tout à fait banale de 16 ans durant la journée. Aussi elle partage ce travail avec son associé nécromancien durant le long des négociations de paix avec les vampires. Mais notre chère Syldia ne s’attendait pas à tomber sous le charme de deux personnes, une dans chacune de ses deux vies. Desmond un sorcier des plus sexy et Nathan un jeune garçon des plus intrigants.

J’avoue que j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, peut-être est-ce dû au fait que je n’arrivais pas bien à mettre en relation les deux vies de notre héroïne ? Je me suis posé beaucoup de questions quant à la logique de cette transfusion d’âme du côté de Sam. Et j’avoue que je suis toujours un peu dans le flou sur certains points. Si elle est dans son corps dès la naissance, que fait-elle toute la journée ? Pleure-t-elle ? Dort-elle autant qu’un bébé ? J’ai eu un peu de mal à visualiser ce qu’il allait se passer. Je suis beaucoup plus rentrée dans l’histoire passé la moitié du roman. Tout s’accélère et j’étais curieuse de voir comment l’intrigue allait se résoudre. Et je dois dire que je ne suis pas déçue même si j’aurais vraiment beaucoup aimé assister au combat final qui a été finalement assez simple.

Syldia et Sam sont deux personnages assez différents et c’était intéressant d’apprendre à les découvrir. Elles évoluent dans deux mondes complètement différents et pourtant si proches. Nathan et Desmond sont aussi deux personnages qu’on a envie de connaître davantage dès le départ de par les mystères qui les entourent. Cependant j’ai trouvé que la tension entre Syldia et le sorcier était peut-être un peu trop présente à mon goût. Leurs relations étaient intéressantes à suivre et à voir évoluer et j’espère que nous en saurons plus bientôt.

Ce roman est donc plein de très jolies idées même si quelques points m’ont perturbé et j’espère avoir la chance de lire le second tome afin de voir si je peux obtenir plus de réponses.

3

mellianefini

Stéphane Soutoul est un auteur français que j’apprécie tout particulièrement en matière de fantastique. Après son excellent Cycle des âmes déchues et ses deux recueils de nouvelles, Chimères d’albâtre et Troubles Songes, Stéphane s’essaie à la fantaisie urbaine et j’étais très curieuse de voir ce que cela allait donner. Et au final je dois dire que j’en suis ressortie bouche bée. Je savais que j’allais lire quelque chose de complètement différent de ce à quoi Stéphane nous avait habitué mais là, je dois dire que je suis carrément époustouflée car ce premier tome est très réussi !

La nuit, Syldia est Famine, l’un des quatre cavaliers de l’apocalypse. Ex-assassin repenti, Syldia exerce la profession de garde du corps avec son associé nécromancien, Darion. De ce fait, elle possède une force surhumaine et des pouvoirs qui peuvent s’avérer sacrément utiles dans le cadre de sa profession. A la suite d’une affaire qui a mal tourné, elle se voit contrainte d’assurer la protection du Lord de la Cour des sorciers de Toronto. Une espèce que Syldia s’était pourtant juré d’éviter depuis que l’un d’entre eux lui a jeté une malédiction pour se venger après avoir été éconduit. Mais l’appât du gain et l’échec de sa précédente mission ont mis à mal sa fierté et réussir ce nouveau job est pour elle une question d’honneur. Puis lorsque survient l’aurore, à cause de la malédiction dont elle est victime, son âme quitte son corps immortel pour se retrouver dans celui de Samantha, une lycéenne de 16 ans. Elle doit alors, en plus des ennuis liés à son boulot, gérer la vie d’une adolescente en proie à ses premiers émois amoureux.

Alors que dire ? Au début j’ai eu un peu peur car il m’a fallu un certain temps pour vraiment rentrer dans l’histoire mais ce sentiment m’a très vite quitté et une fois passé le premier tiers du roman, je n’ai plus lâché le livre tellement j’étais à fond dedans. J’ai beaucoup aimé l’idée du transfert d’âme que j’ai trouvé à la fois excellente et originale. Je dois avouer que je m’attendais à quelque chose d’assez compliqué mais finalement ça n’a pas été le cas car l’auteur a pris le temps de tout nous expliquer de manière très claire. En effet, à travers Syldia, Stéphane Soutoul nous décrit son monde et les créatures qui le composent, en passant par la nature de Syldia, la malédiction qui la frappe ainsi que tout ce que cela implique. Bref, tous ses secrets nous sont révélés, on en apprend beaucoup sur elle et sur ses sœurs et ce parfois un peu au détriment de l’intrigue mais toutes ces explications sont indispensables pour bien comprendre l’univers mis en place par l’auteur.

L’héroïne est comme je les aime : forte, têtue, curieuse. C’est aussi une immortelle qui tente de se racheter après avoir commis de nombreux crimes. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et ne mâche pas ses mots. Mais la journée elle est vulnérable à cause du transfert d’âme qui fait d’elle une simple humaine. Le récit alterne donc selon que Syldia occupe son propre corps ou celui de Sam. J’avoue que je préfère Syldia lorsqu’elle est sous sa véritable apparence mais la vie de Sam n’est pas pour autant dépourvue d’intérêt : lorsqu’elle est dans la peau de Sam, Syldia a tendance à s’adoucir, à agir différemment et l’on découvre ainsi une facette d’elle qu’on ne voit pas lorsqu’elle est Syldia. Sam est une jeune fille calme et fragile, qui éprouve des émotions humaines et se soucie des autres. Mais la nuit, lorsqu’elle redevient Syldia, la guerrière immortelle et blasée par des siècles d’existence reprend le dessus. J’ai trouvé que Stéphane Soutoul a parfaitement su décrire cette dualité.

Pour ce qui est des autres personnages, il faut dire qu’il y a beaucoup d’hommes qui gravitent autour de notre héroïne, tous aussi intéressants les uns que les autres. Desmond, le sorcier, bien qu’il ne soit pas mon personnage préféré à un charme fou. Nathan, l’adolescent auquel Sam est très attachée m’a quant à lui beaucoup touché et je me demande du coup comment Syldia/Sam va gérer cette situation. L’apparition d’une autre entité surnaturelle en pleine journée soulève d’ailleurs beaucoup de questions à ce sujet. Mais celui qui m’a le plus intrigué est sans nul doute Nolhan. C’est un personnage difficile à cerner et j’espère qu’on le verra davantage par la suite. Dans ce premier tome, on fait également connaissance avec les sœurs de Syldia et ça a été un véritable plaisir d’en apprendre plus sur elles. Ève, Jillian et Raven ont chacune leurs propres problèmes à gérer. Ève est celle qui m’a les plus émue car parmi les quatre, c’est celle qui souffre le plus de la situation. D’ailleurs les quatre sœurs ne s’entendent pas toujours très bien mais j’ai beaucoup aimé la façon dont elles se serrent les coudes en cas de coup dur.

La deuxième moitié du roman est riche en action et en rebondissements et même si certains événements étaient assez prévisibles, il y a certaines révélations que je n’ai pas vu venir. J’ai beaucoup apprécié aussi partir à la découverte de la Cour des sorciers et de ses intrigues. On apprend beaucoup de choses sur la classification des sorciers et les différentes magies qui sont pratiquées et j’ai trouvé tout cela fascinant.

En conclusion je dirais que c’est un très bon premier tome. Stéphane Soutoul a réussi avec succès à nous concocter une série originale et ô combien addictive et le résultat est vraiment impressionnant. Je suis vraiment curieuse d’en savoir plus à présent et j’attends d’ores et déjà avec impatience ce deuxième tome.

4mon pseudo